Nouvelle-Calédonie : un homme tué par un tir de gendarme lors d'un affrontement, le onzième mort depuis le début de la crise
© Chabaud Gill/ABACA - Gendarmerie en Nouvelle-Calédonie.
Jeudi 15 août, lors d’un nouvel affrontement entre émeutiers et forces de l’ordre en Nouvelle-Calédonie, un homme a été tué par un tir de gendarme. Il s’agit du onzième décès recensé depuis le début de la crise qui touche l’archipel.
Une crise sans précédent. Jeudi 15 août, la gendarmerie a organisé une opération de déblaiement d'un pont à Thio, une ville située à 120 km au nord de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie. Malheureusement, les forces de l’ordre ont été prises à partie par des émeutiers. Comme l’a révélé le procureur de Nouméa, Yves Dupas, dans un communiqué, les gendarmes ont essuyé plusieurs coups de feu et l’un d’eux a été blessé à cause d'un jet de pierre qu'il a reçu dans le visage. Les autorités ont ainsi effectué plusieurs tirs de riposte, blessant deux émeutiers, dont un qui a perdu la vie lors de son transfert à l’hôpital.
"Plusieurs enquêtes" ont été ouvertes pour en savoir plus sur la mort de l’individu, a révélé le procureur, précisant qu’un nouveau communiqué plus détaillé sera publié dans la journée. Depuis le 13 mai dernier, la Nouvelle-Calédonie est touchée par des vagues de violence liées à la réforme du corps électoral. Plusieurs affrontements ont en effet eu lieu sur le territoire entre des émeutiers et les forces de l’ordre. Ces conflits ont provoqué la mort de onze personnes, dont deux gendarmes, comme l’a rapporté Le Figaro, jeudi 15 août.
Un couvre-feu imposé
Pour l’instant, la sécurité est encore loin d’être rétablie en Nouvelle-Calédonie. Selon les chiffres du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, les affrontements, les pillages et les destructions ont coûté plus de 2,2 milliards d'euros de dégâts matériels. Pour faire face à la situation, le couvre-feu de 22 heures à 05 heures, qui a été instauré il y a maintenant plusieurs semaines, a été prolongé jusqu’à fin août. En parallèle, l'interdiction du port et du transport d'armes ainsi que la vente d’alcool sont également de rigueur.
publié le 15 août à 09h51, Tanguy Jaillant, 6Medias