Nouvelle-Calédonie : un homme tué par un policier, septième victime depuis le début des émeutes
© Chabaud Gill/ABACA - Un convoi policier dans les rues de Nouméa, le 19 mai
La flambée des violences dans l'archipel a fait une septième victime quelques heures après le départ d'Emmanuel Macron, vendredi 24 mai, rapporte RTL. Un homme de 48 ans a été abattu par un policier, dont le groupe avait été pris à partie par des manifestants.
Le bilan mortel des émeutes en Nouvelle-Calédonie s'alourdit. Vendredi 24 mai, le parquet annonce qu'un homme de 48 ans a été tué par un policier, quelques heures après le départ d'Emmanuel Macron, en visite pendant deux jours dans l'archipel, rapporte RTL. Les faits se sont produits vers 15 heures 15 sur la commune de Dumbéa en direction du centre hospitalier du Médipôle, précisent les autorités.
Des forces de l'ordre ont été pris à partie par un groupe d'une quinzaine d'individus, poursuit le parquet qui précise que "le fonctionnaire aurait fait usage de son arme de service en tirant un coup de feu, pour s’extraire de cette altercation physique". "Le parquet a ordonné l’ouverture d’une enquête du chef d’homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique", a indiqué le procureur. L'auteur du coup de feu sur lequel des traces de coups ont été relevées, a été placé en garde à vue pour être auditionné.
"J'ai décidé de venir parce qu'il ne faut jamais laisser la violence s'installer", avait déclaré Emmanuel Macron
L’annonce de ce septième décès depuis le début des émeutes intervient quelques heures après la venue d'Emmanuel Macron sur place, en compagnie du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin et de la ministre déléguée chargée des Outre-mer, Marie Guévenoux. Le chef de l'État a tenté d’apaiser la situation en affirmant refuser un passage "en force" de la loi sur le corps électoral et se donne "quelques semaines de plus". "J'ai décidé de venir parce qu'il ne faut jamais laisser la violence s'installer", avait déclaré Emmanuel Macron, quelques heures avant que les émeutes ne fassent une nouvelle victimes.
publié le 24 mai à 11h29, Quentin Marchal, 6Medias