Nouvelle-Calédonie : l'évacuation des premiers touristes français a débuté
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L'évacuation des premiers touristes français bloqués en Nouvelle-Calédonie depuis que des manifestations touchant l'archipel a commencé, samedi 25 mai, rapporte BFMTV. En début de semaine, les ressortissants australiens et néo-zélandais avaient déjà pu regagner leurs pays respectifs.
L'interminable attente prend fin. L'évacuation des premiers touristes français bloqués en Nouvelle-Calédonie depuis le début des manifestations a débuté, samedi 25 mai, a annoncé le Haut-commissariat de la République dans l'archipel, rapporte BFMTV. "Les mesures de raccompagnement des étrangers et des touristes français se poursuivent", a précisé le représentant de l'État central dans un communiqué. Les touristes français emboîtent ainsi le pas aux ressortissants australiens et néo-zélandais, dont le rapatriement a débuté mardi 21 mai. L'aéroport international de La Tontouta, fermé depuis le 14 mai dernier après l'éclatement de la colère des manifestants contre la révision constitutionnelle décriée par les indépendantistes, affiche toujours portes closes. Vendredi 24 mai, les touristes originaires du Vanuatu avaient, eux aussi, pu quitter la Nouvelle-Calédonie à bord de plusieurs appareils militaires français.
Placés dans des avions militaires en direction de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande, les touristes français ont décollé depuis l'aérodrome de Magenta, situé à Nouméa. Ils doivent ensuite prendre des vols commerciaux en direction de la métropole.
Un septième mort dans l'archipel
Ce départ, qui s'est longtemps fait attendre par les touristes bloqués sur place, a été accueilli comme une délivrance. "J'étais venue en vacances visiter ma meilleure amie (…) Le conflit a éclaté et je suis restée coincée", a expliqué l'une d'entre elles avant son départ, rapporte BFMTV. Son retour, initialement prévu le 17 mai, avait été rendu difficile en raison de la fermeture de l'aéroport international de Nouméa, dont la réouverture "est repoussée de jour en jour", a-t-elle expliqué.
C'est l'adoption d'un projet de loi controversé par les sénateurs et les députés susceptible d'élargir le corps électoral en Nouvelle-Calédonie qui a mis le feu aux poudres. Une vague de violences, comme l'archipel n'en a pas connu depuis près de quatre décennies, s'est depuis installée. Vendredi, un homme âgé de 48 ans perdu la vie après avoir été tué par un policier, portant ainsi au nombre de sept le nombre de victimes depuis le début des manifestations, a annoncé le procureur de Nouméa Yves Dupas. Alors qu'ils circulaient à Dumbéa dans le nord de Nouméa, deux policiers ont été pris pour cible par une quinzaine d'individus. L'un des agents, souhaitant "s'extraire de cette altercation physique", a alors sorti son arme de service, touchant mortellement l'un d'entre eux. Le policier, placé en garde à vue après l'incident, est depuis visé par une enquête pour homicide volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique.
publié le 25 mai à 08h05, Kévin Comby, 6Medias