France

Nouveau prix de l'électricité : ce qui change sur les factures des particuliers

Grâce à l’accord passé avec EDF, le gouvernement espère stabiliser le prix de l’électricité à partir de 2026 ou mieux, le réduire, explique Le Parisien. Mais les associations de consommateurs ne crient pas victoire.

Le gouvernement a présenté son nouveau dispositif de régulation des prix de l’électricité a été présenté, mardi 14 novembre. Il garantit un prix autour de 70 euros le mégawattheure (MWh) auquel EDF peut revendre son électricité nucléaire. Actuellement, le MWh se vend autour de 80 euros, appelle Le Parisien. Mais en 2022, il a parfois atteint près de 200 euros. Depuis 2011, l’Accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh), impose à EDF de vendre à ses concurrents une partie de sa production d’électricité nucléaire 42 euros le MWh. Ceux-ci peuvent proposer à leurs clients des prix moins onéreux que s’ils se fournissaient uniquement sur les marchés de gros. Or, l’Arenh prend fin en 2025.

L’accord auquel ont abouti l’État et EDF après d’âpres négociations fixe donc à 70 euros le MWh pour quinze ans. Il acte également un autre point important : si les prix du marché bondissent de nouveau, les éventuels revenus supplémentaires engrangés par EDF, seront en partie reversés aux consommateurs.

“La réforme (...) ne répond à aucun de ces objectifs”

Pour le moment, il est difficile de dire exactement quel effet aura l’accord sur la facture des particuliers. Mais le gouvernement espère ainsi minimiser les variations de prix de l’électricité. “Avec ce nouveau dispositif, les tarifs ne seront pas forcément moins chers. Mais nous cherchons à ce qu’ils restent stables”, indique le cabinet de Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Quid des clients des concurrents d’EDF ? Ils pourraient faire les frais du nouveau dispositif, dans la mesure où Engie, TotalEnergies, Vattenfal, etc. ne profiteront plus de tarifs bradés.

Du côté de l’Union des industries utilisatrices d’énergie (Uniden), on estime qu’il reste “beaucoup à préciser pour l’avenir des industries électro intensives”. Pour le Comité de liaison des entreprises consommatrices d’électricité, ça ne fait pas un pli : la promesse d’Emmanuel Macron n’est pas tenue. “Le président de la République avait promis aux consommateurs français un prix de l’électricité stable, prévisible, et proche des coûts de production. La réforme du marché de l’électricité annoncée (...) ne répond à aucun de ces objectifs”, commente Frank Roubanovitch, son président.

publié le 15 novembre à 08h32, Cathy Gerig, 6Medias

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