"Notre objectif n’est pas de pourrir la vie des Français", le patron de la FNSEA se défend
© Jumeau Alexis/ABACA - Des agriculteurs manifestent vendredi 26 janvier 2024 près d'Albi.
Invité de RTL, Arnaud Rousseau a martelé vouloir "mettre la pression sur le gouvernement" pour sortir de la crise qui secoue le monde agricole. En revanche, il a écarté "l’option" du blocage du marché de Rungis.
Frapper des points de circulation névralgiques pour inciter le gouvernement à muscler sa réponse. Tel est l’objectif de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA). Invité de RTL lundi 29 janvier, le patron du premier syndicat agricole Arnaud Rousseau a indiqué que les blocages prévus autour de Paris s’inscrivaient dans une volonté de "mettre la pression sur le gouvernement". Selon lui, hors de question "d’ennuyer ou de pourrir la vie des Français".
En dépit des annonces faites par le Premier ministre Gabriel Attal, vendredi 26 janvier en Haute-Garonne, les agriculteurs restent mobilisés. La FNSEA et les Jeunes agriculteurs ont annoncé bloquer huit bretelles d’accès aux autoroutes situées à la lisière de la capitale, lundi, à partir de 14 h. Un "siège" assumé par Arnaud Rousseau, qui a estimé que le "message" envoyé "loin de Paris" ne trouvait pas "de réception".
15 000 membres des forces de l’ordre déployés
En revanche, le patron de la FNSEA a écarté l’hypothèse d’un blocage du marché de Rungis (Val-de-Marne). Lundi matin, des véhicules blindés de la gendarmerie étaient postés aux abords du plus grand marché international de produits agricoles. Au total, 15 000 membres des forces de l’ordre ont été déployés en France, avait annoncé dimanche Gérald Darmanin. Les autorités craignent l’intrusion des tracteurs dans les plus grandes villes, dont Paris.
Si le mouvement ne s’éteint pas, le gouvernement compte annoncer de nouvelles mesures pour faire baisser la tension. Elles devraient intervenir d’ici "48 heures", a indiqué lundi le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, invité de France 2. Mardi, le chef du gouvernement Gabriel Attal doit s’adresser au Parlement pour présenter sa politique générale.
publié le 29 janvier à 10h15, Antoine Grotteria, 6Medias