Nord : un délégué syndical de Vertbaudet agressé, la CGT dénonce "une expédition punitive”
© Capture d'écran La Voix Du Nord - Un délégué syndical aurait été "plaqué sur sa voiture” et "frappé" par des policiers en civil.
Un délégué syndical, qui militait pour des hausses de salaires significatives dans l’entreprise de textile Vertbaudet, aurait été "plaqué sur sa voiture” et "frappé" par des policiers en civil, mardi 16 mai dans la soirée, rapporte BFMTV.
"Une expédition punitive de type fasciste, opérée par des miliciens qui n'ont a priori aucun rapport avec ce que devrait être la police républicaine". La CGT Vertbaudet ne décolère pas. Elle a partagé, mercredi 17 mai, un communiqué à la suite de l’arrestation, la veille au soir, d’un délégué syndical de l’entreprise de textile sur la commune de Marquette-lez-Lille (Nord), relaie BFMTV.
Depuis le 20 mars, les salariés de Vertbaudet militent pour des hausses de salaires significatives. Mardi 16 mai, la préfecture du Nord a ordonné aux forces de l'ordre d'évacuer les grévistes qui bloquaient l'accès à l'entrepôt. Quelques heures plus tard, ce sont des policiers en civil qui auraient embarqué le délégué syndical “devant chez lui”, accuse la CGT Vertbaudet.
"Ils l'ont humilié”
Selon les informations partagées par Céline Verzeletti, secrétaire confédérale du syndicat, le délégué syndical aurait été "plaqué sur sa voiture devant son enfant" et "copieusement gazé, frappé", avant d’être "embarqué dans un véhicule banalisé". "Ils l'ont humilié. (...) Face à ces méthodes, nous exhortons ce qu'il reste de République et d'État de droit dans ce pays à punir les coupables et faire cesser ces agissements insupportables", a conclu le syndicat.
Jean-Luc Mélenchon a également réagi. Il a déploré sur Twitter le manque de soutien apporté au salarié de Vertbaudet, en faisant un parallèle avec les réactions de l'ensemble de la classe politique après l’agression du petit-neveu de Brigitte Macron, lundi : "Cet homme n'est pas chocolatier, mais délégué syndical CGT d'une boîte en grève. Hier enlevé, frappé, volé puis rejeté sur la route. Par qui ? Devinez. Silence des grandes consciences".
publié le 17 mai à 16h30, Orange avec 6Medias