Nord : les combats de coqs déplaisent, les animalistes s’en mêlent
Les associations de défense des animaux dénoncent le maintien des combats de coqs dans l’ancienne région Nord-Pas-de-Calais. BFM Lille raconte comment cette pratique se poursuit pour des raisons d’exception culturelle.
Le Parti animaliste était réuni samedi 4 mars, à Beuvry la Forêt, dans le département du Nord, pour protester contre une vieille tradition. Pas moins de 84 coqs étaient présents pour une série de combats, où ils devaient s’affronter, avec des lames tranchantes attachées à leurs serres, rapporte ainsi BFM Lille, lundi.
Un spectacle d’un autre temps pour le mouvement politique malgré le fait que, dans l’ancienne région Nord-Pas-de-Calais, il y ait 9 000 événements similaires qui sont organisés chaque année. Auprès de BFM Lille, la représentante du Parti animaliste dans le Nord, Sabine Billard, se désole : « Au XXIe siècle, ce n’est plus possible d’organiser ces barbaries. » Une pratique qui s’explique pourtant par la tradition locale : la loi assurant que les actes de cruauté envers les animaux ne sont pas interdits dans le cadre d’une tradition ininterrompue.
“Il faut respecter”
C’est la même règle qui permet le maintien des courses de taureaux dans le sud de la France. Et le Nord peut donc légalement poursuivre ses combats de coqs. “Je reconnais que ça peut être un jeu un peu cruel et barbare, admet l’organisateur Michael Lemaire interrogé par BFM Lille, mais il faut respecter.” La loi qui précise également que pour que la tradition soit considérée comme ininterrompue, il faut que la commune organise au moins un combat chaque année, ce qui explique la fréquence de ces rassemblements.
D’après 20 Minutes qui s’est infiltré dans ce combat à Beuvry-la-Forêt, l’événement a attiré plusieurs dizaines de personnes qui parient sur le gagnant, mais il n’était pas possible de prendre des photos ou de filmer. Les coqs tués sur le champ de bataille sont bien souvent consommés, et les pratiquants assurent que cela n’est pas pire que de finir dans un abattoir. Malgré tout, le Parti animaliste, qui avait organisé une action samedi, à Beuvry-la-Forêt pour protester contre ces combats, assure que les coqs "aspirent juste à vivre comme n'importe quel autre être vivant et sensible".
publié le 6 mars à 22h49, Orange avec 6Medias
