France

Nice : des squatteurs font la loi dans un immeuble, les propriétaires vivent un cauchemar

Un couple de squatteurs occupe illégalement plusieurs appartements d’un immeuble situé à Nice, dans les Alpes-Maritimes, suscitant la colère des propriétaires. La police a reçu l’ordre de les expulser à partir du 1er mai, relate BFMTV.

L’installation d’un couple de squatteurs provoque le courroux des propriétaires d’un immeuble à Nice. Depuis plusieurs mois, les deux individus occupent illégalement des appartements, relate BFMTV vendredi 21 avril. A la suite d’une plainte déposée par des propriétaires, les forces de l’ordre ont reçu l’obligation d’expulser les squatteurs à compter du 1er mai. Voilà qui pourrait mettre un terme aux troubles suscités par leur arrivée. Une propriétaire a indiqué à BFMTV avoir constaté "des trous dans le mur… Et un radiateur arraché", profitant de la désertion du logement par le couple, et son bébé, pour changer la serrure.

Les dégâts seraient estimés à 20.000 euros. Après avoir été délogés de son logement, les deux individus auraient décidé de s’infiltrer dans l’appartement d’un autre propriétaire de l’immeuble, résidant, lui, dans le Nord. Averti, il essaie aussi de s’en débarrasser : "Dans un premier temps, je démarche un huissier pour pouvoir porter plainte". Il obtient gain de cause en décembre 2022, lorsque le tribunal judiciaire ordonne l’expulsion des squatteurs.

"Il y a de la violence"

Son logement est cependant toujours occupé par le couple. "Ce qui a énormément joué, c'est la trêve hivernale, estime-t-il. Le bébé, ça reste important, mais je pense qu'une ville comme Nice peut assumer de les reloger ou de gérer autrement. Ce n'est pas à moi de gérer cette problématique". De ce litige, en ressort une conflictualité exacerbée. "Il y a de la violence, reconnaît-il. Ils sont chez moi et, aujourd'hui, ils trouvent ça normal de refuser de quitter les lieux, ils sont chez eux. »

Ce litige survient dans un contexte de durcissement des sanctions à l’égard des squatteurs, voulu par le gouvernement. Le 4 avril, l’Assemblée nationale a voté en faveur de la loi anti-squats, rapportait TF1. Celle-ci prévoit un maximum de trois ans d’emprisonnement, contre un actuellement, et 45.000 euros d’amende, contre 15.000, pour les personnes occupant illégalement une propriété.

publié le 21 avril à 19h00, Orange avec 6Medias

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