France

Natalophobie : quand les fêtes deviennent un véritable calvaire

© ANDBZ/ABACA

La période était attendue avec grande impatience par une grande majorité de Français. Pourtant, une autre partie de la population, elle, redoutait de toutes ses forces cette période festive et anxieuse : il s'agit des natalophobes.

Si pour beaucoup les fêtes de fin d'année sont synonymes de sourires, de partages et d'un univers féerique et coloré qui nous ramène à notre âme d'enfant, pour d'autres, à l'inverse, cette période est un véritable calvaire. Comme le rapporte Midi Libre, dimanche 24 décembre, une partie de la population ressent un trouble anxieux que l'on appelle la natalophobie, pour qui l'approche de Noël est une véritable source d'angoisse. Les natalophobes, c'est leur nom, souffrent ainsi d'une "peur irrationnelle et incontrôlable des fêtes de fin d'année et leurs symboles", précise Zoé Hérard, une psychologue auprès de BFMTV. Ce phénomène loin d'être anodin toucherait, d'après un sondage Ipsos de 2022, près de 44% des parents de jeunes enfants et 39% des femmes.

Plusieurs raisons avancées

Plusieurs raisons peuvent expliquer cette réticence de la part de certains à l'approche des fêtes de fin d'année. La natalophobie peut en effet découler de la pression sociale qui entoure les préparatifs du grand soir, certains vivant mal la course aux cadeaux de Noël, l'élaboration du menu qui satisfera les exigences de chacun où les tumultes autour des discussions à table. En effet, qui n'a jamais redouté les fameuses questions à propos de son travail, de son célibat ou encore de ses enfants ? "Les réseaux sociaux n'y sont pas pour rien. Les photos des moments idylliques en famille, les cadeaux, les publications de convivialité à outrance, ont un impact sur le ressenti de chacun", précise Zoé Hérard. Et de poursuivre : "Le bonheur, en trop grande quantité autour de soi, lorsqu'on ne se sent pas toujours bien, peut générer un décalage encore plus grand entre les attentes et la réalité."

Reste que durant le mois de décembre, les spécialistes enregistrent une augmentation du nombre de consultations chez les psychologues et les psychiatres. Une fois la période festive achevée, les sujets natalophobes retrouvent alors leur vie normale et tranquille d'avant.

publié le 25 décembre à 13h05, Kévin Comby, 6Medias

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