France

Moselle : une école achète des casques antibruit face aux cris d'un enfant autiste, la décision fait réagir

© Pixabay (photo d'illustration)

Certains élèves d'une école maternelle du village de Walscheid (Moselle) ont été équipés de casques antibruit pour les protéger des cris d'un enfant autiste. Une décision qui divise au sein des parents, rapporte Le Parisien.

Un choix qui ne fait pas l'unanimité. Dans une classe de maternelle du village de Walscheid, un village de Moselle où sont scolarisés près d’une trentaine d'élèves, les enfants doivent depuis plusieurs semaines porter durant les cours des casques antibruit, relate Le Parisien, lundi 2 décembre. L'établissement scolaire accueille un enfant touché par un trouble du spectre autistique et qui fait beaucoup de bruits en classe. Par exemple, il pousse des cris de joie ou de tristesse fréquemment. La direction a ainsi équipé les autres élèves de protections auditives pour les protéger du bruit.

Cette décision aurait été prise avec l'accord de la mairie. Mais le maire a réfuté. "Il est totalement faux de dire que c'est la commune qui a fourni ces équipements", a déclaré Michel Schiby auprès du journal. Les parents d'élèves ont craint que leurs enfants ne puissent suivre un début de scolarité dans de bonnes conditions. L’Éducation nationale a été alertée.

Le maire dénonce un "emballement médiatique"

Ce choix divise au sein des parents, le village ne parle que de cette affaire, selon certains riverains. Car le dossier est sensible. "La maîtresse est compétente et investie. C’est une enseignante en or. Mais elle souffre aussi de séquelles auditives et travaille avec des acouphènes, lorsque l'enfant handicapé crie. Et à ce jour, rien ne prouve que l'audition des autres enfants n’a pas eu à souffrir de ces cris", a indiqué une maman d’un élève de maternelle.

Cette dernière s'est montrée compréhensive face au manque de solution pérenne. "Nous pensons d’abord à cet enfant. C'est aussi pour lui qu'il faut trouver une solution qui passera peut-être par des aménagements scolaires différents, pour lui permettre de trouver un meilleur équilibre", a-t-elle ajouté. Face à "l'emballement médiatique provoqué par cette affaire", le maire du village de Moselle a également une pensée pour les parents. "Imagine-t-on ce que vivent la maman et son fils ? C’est d’abord à eux qu’il faut penser en priorité".

publié le 3 décembre à 08h20, Léopold Vernier, 6Medias

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