France

Mort de Nahel : le policier auteur du tir placé en détention provisoire

Après la mort de Nahel, l'adolescent abattu après un refus d'obtempérer à Nanterre mardi 27 juin, le parquet a décidé d’ouvrir une information judiciaire pour homicide volontaire. Deux enquêtes sont en cours, une de l’IGPN et une autre pour le refus d’obtempérer.

Trois jours après la mort de Nahel, abattu à Nanterre par un policier lors d’un refus d’obtempérer, le parquet a requis ce jeudi 29 juin le placement en détention provisoire du tireur. Après avoir entendu les deux policiers présents lors des faits, le parquet a considéré que les conditions pour utiliser son arme en toute légalité n’étaient pas réunies.

Les deux policiers ont expliqué s’être sentis en danger”, alors que le véhicule allait redémarrer et que les agents se trouvaient plaqués contre un mur, a rapporté le procureur lors d’une conférence de presse diffusée par plusieurs médias dont France 24. Le policier auteur du tir mortel a également insisté sur “la volonté d’éviter une nouvelle fuite”, la “peur que quelqu’un soit renversé” et “la crainte que son collègue soit blessé”, a encore précisé le procureur.

Les deux policiers avaient suivi la voiture après un premier refus d'obtempérer sur plusieurs axes. Des éléments obtenus par le procureur confirment plusieurs infractions au code de la route. Les policiers affirment avoir ensuite crié au conducteur de s'arrêter et précisent dans leur audition avoir sorti leurs armes pour le dissuader de redémarrer, précise le magistrat. Le conducteur était déjà connu des services de la justice pour des faits de refus d'obtempérer.

Dans une première version des faits, le policier avait indiqué que la voiture leur fonçait dessus, prétextant un tir de légitime défense. Une vidéo filmée par une passante est venue contredire ces propos. Les images montrent une voiture jaune immobilisée par deux policiers sur la gauche qui redémarre brusquement. Au moment de partir, un des policiers ouvre le feu. La vidéo diffusée mercredi 28 juin sur Twitter est devenue virale et a déclenché des scènes de violences dans plusieurs villes de France.

publié le 29 juin à 11h25, Orange avec 6Medias

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