Mort de Nahel : entre Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon, le fossé se creuse
© Capture d'écran - France 2
Alors que l’ancien leader insoumis "légitime les violences" qui découlent de la mort de Nahel à Nanterre mardi 27 juin, le représentant des communistes a appelé de son côté au calme au micro de Télématin sur France 2. Il dit aussi ne pas cautionner les propos de son allié de la Nupes.
La fracture entre les défenseurs de Nahel, abattu par un policier mardi 27 juin à Nanterre, et les partisans du retour au calme immédiat divise jusque dans les rangs de la Nupes. Ce mardi 4 juillet, le communiste Fabien Roussel a appelé au calme sur France 2, ce que refuse de faire le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon.
"Je me désolidarise totalement des propos de Jean-Luc Mélenchon et de ses députés qui refusent d'appeler au calme et qui légitiment ces violences, en disant c’est normal c’est une révolte", a clarifié Fabien Roussel. Le communiste réclame la "justice et du respect" pour "tous les citoyens de la République".
"Nous avons tous un problème collectif à régler, ensemble"
"Y compris ceux qui font le désordre aujourd’hui", a ajouté le président du parti communiste dénonçant "l’amalgame en disant ce sont des étrangers, des immigrés. Nous sommes tous Français, ils sont Français. Nous avons tous un problème collectif à régler, ensemble".
Dans une vidéo publiée vendredi 30 juin, Jean-Luc Mélenchon demandait aux "plus jeunes" de ne "pas toucher" aux écoles, aux bibliothèques et aux gymnases, en les présentant comme "notre bien commun". Malgré le déferlement de critiques, Jean-Luc Mélenchon refusait toujours d’appeler au calme dimanche sur le plateau de LCI. "Ce sont les pauvres qui s’insurgent", a-t-il fait savoir. Selon lui, les policiers "sont responsables d’une partie de la situation". Tout en estimant que "celui qui porte l’autorité [est celui] qui porte la responsabilité."
Le positionnement des Insoumis a fait réagir jusqu’au gouvernement. Interpellée à l'Assemblée nationale par la députée insoumise Mathilde Panot, la Première ministre Élisabeth Borne a accusé les le groupe d'"instrumentaliser un drame" et de "sortir du champ républicain", mardi après-midi.
publié le 4 juillet à 15h46, Orange avec 6Medias