France

Mort de Nahel : de nouveaux éléments fragilisent la version du policier

De nouveaux éléments dans l’affaire Nahel, jeune homme tué le 27 juin dernier à Nanterre (Hauts-de-Seine) après un refus d’obtempérer, mettent en doute la version de Florian M., le policier mis en examen pour homicide volontaire, révèle RTL. Il aurait notamment donné des coups à Nahel.

La voiture que conduisait Nahel, tué le 27 juin dernier à Nanterre (Hauts-de-Seine) lors d’un refus d’obtempérer, menaçait-elle le policier juste avant le tir ? C’est une des questions principales dans cette affaire. Mercredi 20 décembre, de nouveaux éléments de l’enquête révélés par RTL tendent à fragiliser la version du policier mis en examen dans la mort du jeune homme. "On ne voit à aucun moment le véhicule dévier sur la gauche au moment où il redémarre", ont ainsi fait remarquer les juges d’instruction à Florian M., le policier mis en examen pour homicide volontaire, lors d’un interrogatoire le 9 novembre dernier.

Selon les dernières investigations, le policier n’était pas directement menacé, rapporte RTL. En effet, d’après l’analyse de l’IGPN sur deux vidéos du dossier, la Mercedes jaune conduite par Nahel roulait tout droit. Le rapport d’intervention établi après les faits notamment s’avère faux : les policiers indiquaient que le véhicule leur avait foncé dessus. Le collègue de Florian M., placé sous le statut de témoin assisté pour complicité de meurtre, avait pourtant expliqué que Nahel avait mis sa main gauche sur le volant, comme pour braquer le véhicule dans cette direction. "J'ai eu peur qu'il fasse une embardée sur la gauche et qu'il nous coince contre le mur", avait-il affirmé pendant sa confrontation avec son collègue.

Des menaces de mort proférées à l’encontre de Nahel ?

Selon cinq témoins et le rapport de l’IGPN, le policier Florian M. aurait par ailleurs bel et bien frappé le jeune homme à la tête avec la crosse de son arme, notamment au-dessus de son oreille gauche et sur le nez. Selon les magistrats, ces propos peuvent êtres appuyés par le rapport d’autopsie faisant état de "deux ecchymoses au bras gauche". Florian M., lui, rétorque qu’il n’a "porté aucun coup" à Nahel mais admet avoir frappé le pare-brise avec son arme.

publié le 20 décembre à 11h47, Lilian Moy, 6Medias

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