France

Mort de Jean-Marie Le Pen : les réactions après la disparition du cofondateur du Front national

© CTK/ABACA

Jean-Marie Le Pen, figure de l’extrême droite en France, est mort mardi 7 janvier à l’âge de 96 ans. Les réactions des personnalités politiques se multiplient depuis l’annonce de sa disparition.

Les élus d’extrême droite réagissent à l’annonce de la mort de Jean-Marie Le Pen, cofondateur du Front national, qui a mené en premier l’extrême droite française au second tour de l’élection présidentielle. Le président actuel du Rassemblement national, Jordan Bardella, a été un des premiers à rendre hommage au "tribun du peuple", sur X : "Il a toujours servi la France, défendu son identité et sa souveraineté. [...] Je pense aujourd’hui avec tristesse à sa famille, à ses proches, et bien sûr à Marine dont le deuil doit être respecté".

Le député et porte-parole du RN Thomas Ménagé qualifie Jean-Marie Le Pen de "précurseur du mouvement national", sur X. "Nous mesurons ce que nous lui devons" conclut le député du Loiret. Pour le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu, "la disparition de Jean-Marie Le Pen est celle d’un immense patriote, visionnaire, et d’une incarnation du courage. C’est aussi la disparition d’un homme d’une immense culture, qui a porté l’espoir de millions de Français." écrit-il, lui aussi, sur X.

Des hommages pas seulement venus du Rassemblement national

L’Elysée a également réagi à la suite de cette annonce, rappelant le parcours politique de Jean-Marie Le Pen. "Il a ainsi joué un rôle dans la vie publique de notre pays pendant près de soixante-dix ans, qui relève désormais du jugement de l'Histoire", précise le palais présidentiel. Avant de terminer son communiqué ainsi : "Le Président de la République exprime ses condoléances à sa famille et ses proches."

Plusieurs personnalités du gouvernement se sont aussi joints à l’hommage. Notamment le Premier ministre François Bayrou, sur X : "Au-delà des polémiques qui étaient son arme préférée et des affrontements nécessaires sur le fond, JM Le Pen aura été une figure de la vie politique française. On savait, en le combattant, quel combattant il était." "Aujourd’hui, une page de l’histoire politique française se tourne", a écrit, sur X, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, avant d’adresser ses condoléances "à Marine Le Pen et à ses proches".

Bien qu’ils ne figurent plus au sein du Rassemblement national de Marine Le Pen, les anciens partisans du parti d’extrême droite Gilbert Collard et Florian Philippot ont tenu à rendre hommage à Jean-Marie Le Pen. "Avec Jean-Marie Le pen, on a passé notre temps à se fâcher et à se réconcilier", a confié ce mardi, sur CNEWS Gilbert Collard. "Il incarne une figure de la politique français, quoi que l’on en pense, pendant des décennies et qui a abordé certains sujets qui sont au cœur de l’actualité" a salué Florian Philippot sur BFMTV.

Les réactions des opposants

À l’inverse, les fidèles opposants aux idées de Jean-Marie Le Pen ont aussi réagi à sa disparition, à l’image du tweet Jean-Luc Mélenchon : "Le respect de la dignité des morts et du chagrin de leurs proches n'efface pas le droit de juger leurs actes. Ceux de Jean-Marie Le Pen restent insupportables. Le combat contre l'homme est fini. Celui contre la haine, le racisme, l'islamophobie et l'antisémitisme qu'il a répandus, continue."

Ancienne grande figure insoumise, le député de la Somme François Ruffin a également réagi, sur X, à la mort de Jean-Marie Le Pen. Après un rappel de parcours, il affirme qu'un "fasciste d'un autre temps s'en est allé. Mais laisse derrière lui des héritiers, très actuels". Avant de conclure : "Jean-Marie Le Pen est mort, ses idées racistes restent à combattre."

publié le 7 janvier à 14h11, Teddy Perez, 6Medias

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