Morbihan : "mauvais traitement", "catastrophe", une exploitation porcine au cœur d’une enquête
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Une enquête a été ouverte contre une exploitation porcine du Morbihan après une plainte de l'association L214. Les images de l'association montrent des cochons présentant des plaies béantes et des truies qui cohabitent avec le cadavre de leurs porcelets, rapporte Ouest France.
Des images insoutenables. Une enquête a été ouverte par le parquet de Vannes après le dépôt d'une plainte de l'association L214 pour "mauvais traitements" à l'égard d'animaux dans une exploitation porcine du Morbihan, rapporte Ouest France, jeudi 7 mars. L'éleveur mis en cause est le propriétaire de deux élevages situés à Malansac et Trédion. "L'état catastrophique laisse penser qu'ils [les porcs, ndlr] sont à l'abandon", a indiqué L214 dans un communiqué.
L'ouverture de cette enquête intervient seulement quelques jours après la condamnation à une amende de 60 000 euros, dont 20 000 avec sursis de deux sociétés d'élevages de porcs bretons, poursuivis elles aussi après une plainte de l'association de défense des animaux.
Animaux blessés, porcelets morts...
En guise de preuves, l'association L214 a fourni aux enquêteurs plusieurs photos et vidéos. Sur celles-ci, des cochons présentent des plaies béantes, des truies cohabitent avec leurs porcelets morts, voire pour certaines, portent encore des sondes d'insémination artificielle dans leur appareil reproducteur. "La préfecture est au courant de la situation depuis presque deux ans", assure l'association qui exige une fermeture immédiate de l'exploitation, évoquant "l'horreur" dans ce "mouroir".
Dans son communiqué, l'association L214 précise que l'élevage mis en cause a déjà fait l'objet de plusieurs contrôles qui ont révélé "des non-conformités concernant le traitement des effluents, le suivi sanitaire et la propreté des locaux". Un arrêté préfectoral de mise en demeure datant de juillet 2023 a été formulé à l'encontre de l'exploitant.
Habituée des actions chocs, l'association L214, créée en 2008, aspire à un monde sans exploitation animale, et donc à une consommation sans viande. S'infiltrant en cachette dans les abattoirs et les élevages, elle y tourne des vidéos chocs pour appeler à un éveil des consommateurs.
publié le 7 mars à 20h00, Kévin Comby, 6Medias