France

Mohamed B. mort à Marseille : “L’impact d’un projectile” a bien provoqué l’arrêt cardiaque, estime l’avocat de sa conjointe

Trois policiers du Raid sont toujours en garde à vue, mercredi, dans le cadre de l’enquête sur la mort d’un père de famille à Marseille, en marge des émeutes. L’avocat de sa conjointe s’est exprimé, mardi 8 août, dans un entretien à BFMTV.

Une mort qui continue d’interroger. Au micro de BFMTV, Me Arié Alimi, avocat de la conjointe de Mohamed B., un père de famille décédé d’une crise cardiaque en marge des émeutes à Marseille, a donné des détails sur les circonstances de ce décès. “Nous savons aujourd’hui de manière certaine que c’est bien l’impact d’un projectile au niveau du cœur qui a causé un arrêt cardiaque et la mort de Mohamed”, a-t-il indiqué.

Comme le rappelle BFMTV, le parquet de Marseille a ouvert une enquête “pour coups mortels avec arme”. Dans le cadre de cette affaire, trois policiers du Raid sont toujours en garde à vue, mercredi matin. Deux autres ont été remis en liberté, mardi 8 août. D’après le parquet, un tir de flash-ball pourrait avoir touché et causé la mort du père de famille de 27 ans.

Le père de famille a reçu deux projectiles

Il n’y a pas qu’un seul impact sur le corps de Mohamed mais deux : un sur la cuisse et un au niveau du cœur”, a révélé Me Arié Alimi, au micro de BFMTV. À ce stade, “nous ne pouvons pas déterminer quelle est l’arme ni le projectile qui ont été utilisés”, poursuit l’avocat de la famille de la victime. Au total, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a ouvert 31 enquêtes à la suite des émeutes, qui ont touché le pays après la mort du jeune Nahel.

D’après les informations de France Bleu, la compagne de Mohamed B. a tenté de rencontrer la nouvelle secrétaire d’État chargée de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache. Selon Me Arié Alimi, l’entourage de l’ex-députée des Bouches-du-Rhône aurait refusé cette entrevue. “La famille attend véritablement des réponses pour comprendre ce message”, a déclaré l’avocat au micro de RTL. Pour l'heure, aucun policier n'a fait l'objet d'une mise en examen. Jusqu’à ce que la justice prononce une condamnation définitive, ils restent présumés innocents.

publié le 9 août à 07h03, Baptiste Marin, 6Medias

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