Marseille : pensant disperser les cendres de sa mère, un homme découvre que le corps incinéré n'était pas le bon
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Un marin-pêcheur de Marseille a récemment appris que l'institut médico-légal avait inversé le corps de sa mère avec celui d'une autre défunte avant l'incinération, relate La Provence, mardi 10 décembre. De secondes obsèques vont avoir lieu.
Une bévue sordide aux lourdes conséquences. Comme le rapporte La Provence, lundi 10 décembre, Stéphane, un habitant de Marseille, a eu la mauvaise surprise de découvrir, plusieurs mois après avoir dispersé les cendres de sa mère dans la calanque d’En-Vau, que l'hôpital de La Timone s'était trompé de corps avant l'incinération.
Selon les vœux de sa mère, ce Marseillais, un marin-pêcheur de profession, organise ses obsèques en prévoyant une crémation. À la suite du décès, constaté au domicile de cette femme de 85 ans, le parquet ordonne un examen médico-légal. L’institut conclut finalement à une mort naturelle et délivre à son fils un certificat de décès et un permis d’inhumer. Avant l’incinération du corps, Stéphane et sa fille souhaitaient voir le corps de la défunte, mais cette demande leur a été refusée par l’institut médico-légal. "J’étais étonné, mais je me suis fait une raison", commente-t-il auprès de nos confrères. Le marin-pêcheur décide donc de répandre ses cendres dans les eaux phocéennes.
Une confusion sur l'identité des corps
Mais coup de théâtre, Stéphane reçoit un appel de la brigade criminelle de l'Évêché, qui lui demande de se rendre au plus vite au poste de police, où il apprend que les cendres dispersées dans la calanque d’En-Vau étaient celles d’une autre femme décédée à la même période que sa mère et qui portait le même nom, à une lettre près. Le marin-pêcheur a reçu les plates excuses de la part des autorités judiciaires et de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille, qui lui ont assuré prendre en charge la totalité des secondes obsèques. Une enquête a également été ouverte pour "atteinte à l'intégrité d'un cadavre" et "organisation de funérailles ayant un caractère contraire à la volonté du défunt".
publié le 11 décembre à 12h22, Quentin Marchal, 6Medias