France

Marseille : Gérald Darmanin annonce l'interdiction d'une conférence "islamiste"

La tenue d’une conférence de l’imam Ismaïl, prévue lundi 20 mai, a été interdite par la préfecture de police. Cette décision a été prise sous instruction du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, comme il l’a confirmé sur X.

Une conférence de l’imam Ismaïl à Marseille a été interdite par un arrêté de la part de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône. C’est sur instruction du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin que cette décision a été prise, rapporte Le Figaro. La conférence devait se tenir lundi 20 mai. "Sur mon instruction, le préfet de police des Bouches-du-Rhône a interdit une conférence islamiste qui devait se tenir à Marseille avec des ‘prédicateurs’ connus pour leurs positions contraires aux valeurs de la République", a écrit le ministre de l’Intérieur dans un message publié sur son compte X.

L’imam Ismaïl avait déjà fait l’objet de plusieurs interdictions de conférences. Selon l’arrêté de la préfecture, il "constitue l’un des points d’ancrage régional de la mouvance islamiste" et "diffuse de manière régulière une conception fondamentaliste, littéraliste et orthopraxique de l’islam légitimant la charia". D’après le préfet, la tenue d’une telle conférence présenterait un risque de trouble à l’ordre public.

Selon lui, "il est interdit de montrer les cheveux d’une femme"

L’imam Ismaïl est considéré comme l’un des prédicateurs du salafisme à Marseille. Dans une vidéo datant de 2023, il avait par exemple déclaré que délaisser la prière en islam était plus grave que commettre un meurtre. Des propos que l’imam n’avait pas contesté au tribunal administratif de Nîmes (Gard) mais avait indiqué "qu'ils ont été sortis de leur contexte". Il avait également affirmé qu'"il est interdit de montrer les cheveux d'une femme sur les réseaux sociaux". Pour le tribunal, ces propos "constituent une incitation indirecte à la violence et méconnaissent au détriment des femmes le principe constitutionnel d'égalité par le développement d'un discours systématique sur l'infériorité de la femme".

publié le 20 mai à 14h05, Lilian Moy, 6Medias

Liens commerciaux