Manuel Valls met en garde contre les "ingérences" étrangères dans les Outre-mer

© ABACA - Manuel Valls
Le ministre d'État aux Outre-mer Manuel Valls a dénoncé, samedi 25 janvier, des "opérations d'ingérence et de déstabilisation" menées par l'Azerbaïdjan dans les territoires français d'Outre-mer.
"C'est inacceptable". Dans un entretien accordé à Ouest France publié samedi 25 janvier, le ministre des Outre-mer Manuel Valls a accusé l’Azerbaïdjan de mener des "actions d’ingérence et de déstabilisation" dans les territoires ultramarins français, rapporte BFMTV.
"Ces manœuvres doivent être fermement condamnées", a insisté l'ancien Premier ministre de François Hollande en évoquant des initiatives qui, selon lui, ont pour objectif de porter atteinte à "l’intégrité" de la France.
Dans ce contexte, Manuel Valls a appelé à renforcer la vigilance de la France face à ces tentatives d’influence étrangère. Il a également encouragé les élus et les forces politiques à "condamner ces agissements" ainsi qu'à "refuser toute complaisance avec le régime de Bakou."
Accusations d'ingérence
Les déclarations de Manuel Valls interviennent alors que des représentants de mouvements indépendantistes de plusieurs territoires ultramarins et de Corse se sont réunis, jeudi 23 janvier et vendredi 24 janvier, en Nouvelle-Calédonie.
Une réunion a été organisée dans le cadre du congrès constitutif du "Front international de décolonisation" et relayée sur les réseaux sociaux par le Baku Initiative Group (BIG), une organisation promue par l'État azerbaïdjanais et très impliquée dans le soutien aux mouvements indépendantistes français.
Depuis plusieurs semaines, Paris accuse Bakou d'"ingérence" et de manipulation sur la Nouvelle-Calédonie, et plus généralement sur les outre-mer, dans un contexte de tensions entre les deux capitales en raison du soutien de la France à l'Arménie, le rival historique de l'Azerbaïdjan.
publié le 25 janvier à 22h25, Louis Mbembe, 6Medias