France

Manifestations à Sciences Po Paris : le symbole des "mains rouges" arboré par plusieurs manifestants vivement décrié

© Zuma/ABACA

Plusieurs étudiants de Sciences Po Paris et membres du comité Palestine se sont peints les mains en rouge lors du blocage de leur école. Pour certains, ce geste serait un acte jugé antisémite rappelant le lynchage de deux soldats israéliens, tués en 2000 à Ramallah, rapporte BFMTV.

Un symbole qui pose question. Alors que plusieurs dizaines d'étudiants ont bloqué et occupé Sciences Po Paris, jeudi 25 et vendredi 26 avril, pour montrer leur soutien au peuple palestinien, certains d'entre eux se sont peint les mains en rouge, rapporte BFMTV. Ce geste permettrait ainsi de symboliser leur demande quant à un cessez-le-feu au Proche-Orient.

Cependant, d'autres estiment que ce geste est tout autre et n'aurait pas du tout la même symbolique. En effet, il ferait référence au massacre de deux soldats israéliens tués par la population de Ramallah, a indiqué sur X (ex-Twitter) le philosophe Raphaël Enthoven, qui a adressé son message "à l'attention des incultes".

Des symboles jugés antisémites

Le 12 octobre 2000, deux soldats réservistes de l'armée israélienne étaient entrés par erreur dans la ville sous autorités palestinienne. Alors qu'ils ont été lynchés et tués par la population sur place, un homme était alors apparu à une fenêtre les mains couvertes de sang. L'événement avait par la suite conduit à une explosion de la violence, alimentant la seconde intifada.

Invitée sur le plateau de BFMTV, samedi 27 avril, la députée Renaissance des Hauts-de-Seine, Maud Bregeon a quant à elle évoqué des "slogans et des symboles utilisés qui flirtaient avec l'antisionisme et l'antisémitisme". De leur côté, les militants pro-Palestine présents devant les bâtiments de la prestigieuse école parisienne ont dénoncé des accusations infondées. Affirmant que le fait de se peindre les mains en rouge servait à dénoncer les actes de violence, ils ont notamment rappelé que ce symbole était "régulièrement utilisé à l'ONU". "Vous ne pouvez pas conclure que c'est antisémite (…) s'il y a des dérives antisémites, si c'en est une, évidemment que nous condamnons", a indiqué l'un des étudiants membre du comité Palestine.

publié le 28 avril à 16h00, Kévin Comby, 6Medias

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