France

Manifestant frappé par un policier à Paris : Laurent Nunez a demandé une enquête administrative

Invité sur le plateau de BFMTV ce mardi 21 mars, le préfet de police Laurent Nunez a indiqué avoir demandé l'ouverture d'une enquête administrative en lien avec l'image d'un policier frappant un manifestant lundi soir à Paris.

L’image a fait le tour des réseaux sociaux. Un policier assène un violent coup de poing à un manifestant qui tombe par terre, et reste là, immobilisé par le choc. Invité de BFMTV ce mardi 21 mars, le préfet de police Laurent Nunez a annoncé l’ouverture d’une enquête administrative.

"J'ai besoin de savoir dans quel cadre ça s'est passé, pour savoir si ce geste était adapté ou pas", a déclaré Laurent Nunez, au micro de BFMTV. "Vous avez un individu qui dégrade un kiosque et qui est en cours d'interpellation. Plusieurs individus s'y opposent, dont l'individu qui reçoit ce coup. Toutes les investigations seront menées pour savoir si ce coup était adapté ou pas."

Interrogé sur les mouvements de contestation spontanés qui font face aux forces de l’ordre depuis plus d’une semaine, le préfet de police a précisé qu'elles n'interviennent "que quand il y a des exactions". Et de rappeler : "Nous ne sommes pas confrontés à des cortèges pacifiques."

Les nasses “ne sont pas interdites”

Le préfet est aussi revenu sur la polémique concernant les nasses en ordre public, survenues dans le quartier des Halles, à Paris, samedi 18 mars. "Ce n'est pas interdit", a-t-il insisté. Les nasses font, en effet, partie des techniques à disposition des forces de l’ordre, “pour prévenir ou faire cesser des violences graves et imminentes contre les personnes et les biens”, listées dans le schéma national du maintien de l’ordre (SNMO).

Ces nasses sont toutefois strictement encadrées par le texte. Leur durée doit être “strictement nécessaire et proportionnée”, et “un point de sortie contrôlé pour ces personnes” doit être prévu. Et le préfet de police de préciser : "Ce qu'il me demande simplement, c'est de prendre des décisions proportionnées, qui ne soient pas trop liberticides. Ça veut dire que la nasse ne doit pas durer très longtemps. On doit au bout d'un moment laisser sortir les gens. C'est ce qu'on a fait samedi soir sur les Halles".

publié le 21 mars à 12h47, Orange avec 6Medias

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