France

Malgré plusieurs appels au Samu, une femme de 25 ans meurt d'une méningite aiguë

© Cezard Gabrielle/Pool/ABACA - Le Samu de Paris, à l'hôpital Necker.

Une femme de 25 ans qui souffrait de nombreux symptômes inquiétants est décédée malgré ses appels au Samu, le 15 octobre dernier à Montpellier. Son amie, qui avait elle aussi appelé, dénonce sur BFMTV le "mépris" des opérateurs, qui n'ont pas envoyé de véhicule chez la jeune femme.

Une jeune femme est décédée à Montpellier (Hérault), le 15 octobre dernier, des suites d'une méningite aiguë. Elle avait pourtant tenté plusieurs fois de joindre les pompiers et le Samu, avec l'aide d'une amie qui avait été prévenue des symptômes dont souffrait la femme de 25 ans. "Elle nous a dit qu'elle voyait tout blanc et qu'elle allait mourir", témoigne-t-elle pour BFMTV. Elle est finalement décédée d'un arrêt cardiaque.

"Elle nous a dit qu'elle s'était évanouie plusieurs fois, qu'elle avait eu des selles pleines de sang. (...) Elle nous disait qu'elle avait le corps qui la brûlait de l'intérieur et elle ne pouvait plus bouger sa main droite", poursuit son amie qui dénonce le "mépris" qu'elle a rencontré chez les opérateurs. "Elle lui dit : 'J'ai mal à la main, je ne la sens plus'. Et il lui répond : 'Vous ne pouvez pas avoir mal à la main et ne plus la sentir.' (...) Il lui dit : 'Vous allez passer votre main sous l'eau chaude et prendre une douche chaude, et ça va aller.'"

Une plainte déposée par les parents

Le Samu n'enverra finalement jamais de véhicule pour lui porter secours. Son amie se démène pour en trouver un et l'emmener d'urgence à l'hôpital. Mais la jeune femme perd connaissance sur le trajet. Sur place, le personnel médical du CHU de Montpellier ne parviendra pas à la réanimer. L'établissement a publié un communiqué vendredi 25 octobre, dans lequel il s'engage à apporter à la famille de la défunte "les précisions nécessaires à la compréhension des circonstances exactes du décès", et annonce des mesures en son sein.

"La régulation médicale est un acte très difficile, qui se fait au téléphone. (...) Dans le cas présent, ce sont des symptômes relativement fréquents pendant cette période de l'année", a réagi Louis Soulat, vice-président de Samu-Urgences de France, sur BFMTV. L'assistant régulateur en cause a été suspendu et une plainte a été déposée par les parents de la jeune femme. Une enquête a été ouverte.

publié le 28 octobre à 11h50, Emmanuel Davila, 6Medias

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