Source : Euronews, publié le mardi 12 septembre 2017 à 18h04
Près d'une semaine après la catastrophe, Emmanuel Macron est au chevet des Antilles. Le président français a atterri mardi matin en Guadeloupe, une île relativement épargnée par l'ouragan Irma.
Il a tenu un point-presse sur le tarmac de l'aéroport de Pointe-à-Pitre. Il s'est ensuite immédiatement envolé vers Saint-Martin puis à Saint-Barthélemy, les deux territoires français dévastés par la tempête. "C'est une catastrophe naturelle dont nous retrouvons les précédents en 1931 dans la région, c'est à dire quelque chose d'inédit", a tout d'abord estimé le chef de l'Etat.
Le président français a assuré que la France avait mis en place "l'un des plus grands pont-aériens depuis la Seconde guerre mondiale", précisant que le pont, dont le coût est estimé à 50 millions d'euros, serait financé par un fond particulier. "Les dégâts, principalement privés, ont été chiffrés à plus d'un milliard d'euros par les assureurs", a affirmé le président qui a confirmé le bilan des victimes : onze morts dans les Antilles françaises et plusieurs blessés et disparus. Le chef de l'Etat a défini ses priorités : le retour à l'ordre public, l'approvisionnement en eau et le déblaiement.
Face à la colère
Emmanuel Macron ne s'attend pas à un accueil très chaleureux de la part d'habitants à bout de forces, sur fond de polémique quant aux moyens mis en place par l'Etat français suite à la catastrophe. "Il faut rester digne", a déclaré le président en réponse à une question relative à l'aide déployée par l'Etat. "Ensuite, viendra le temps de l'évaluation. Devant le parlement, le gouvernment devra répondre aux questions sur les actions qui ont été menées".
Selon lui, le gouvernement a parfaitement géré la crise depuis l'annonce du passage de l'ouragan. "Une anticipation supérieure n'aurait pas été possible", a-t-il assuré. Aux côtés du ministre de l'Éducation, il a assuré que les premiers cours pourraient reprendre "dès la semaine prochaine", grâce à des tentes gonflables. Admettant que certains bâtiments avaient été construits selon des normes "que l'on aurait pas admises ailleurs" Emmanuel Macron a dit vouloir "que la reconstruction soit exemplaire et durable". Alors que l'ouragan José - qui menaçait lui aussi les deux îles - est passé plus loin que prévu, les ponts aériens et maritimes ont repris ce mardi pour évacuer les personnes plus vulnérables et acheminer des vivres et du matériel.