France

"M. le président, dans deux heures je vais mourir" : un ancien maire paraplégique écrit à Macron avant son euthanasie

© Capture d'écran BFMTV - Le maire de Saint-Julien-en-Beauchêne (Hautes-Alpes), Jean-Claude Gast, a lancé un appel au président de la République.

Devenu paraplégique l’hiver dernier, un ancien édile d’une petite commune des Hautes-Alpes a fait le choix de mourir en Belgique. Sur BFMTV, il a exhorté le chef de l’État à légaliser l’euthanasie.

Un vibrant plaidoyer pour l’euthanasie. Ce jeudi 9 novembre, l’ancien maire de Saint-Julien-en-Beauchêne, dans les Hautes-Alpes, a lancé un appel au chef de l’État, Emmanuel Macron, pour légaliser ce procédé médical, a rapporté BFMTV. En état de paraplégie à la suite d’un accident de ski, Jean-Claude Gast a décidé de se rendre en Belgique pour être euthanasié.

"Monsieur le président, je ne vous écris pas de lettre. Dans deux heures, je vais mourir, a lancé Jean-Claude Gast. On compte sur vous, ne soyez plus un président dans vos habits surannés, soyez un homme", a-t-il poursuivi. Il a ensuite enjoint le président de la République à "arrêter" de prêter l’oreille "aux lobbies poussiéreux et périmés", fustigeant la responsabilité de l’Église catholique : "Pourquoi un évêque pourrait décider du sort de mon corps ?", s’est emporté l’ancien maire.

Un projet de loi sur la fin de vie et des questions

Cet appel intervient quelques jours avant la tenue d’une réunion en présence d’Emmanuel Macron et des ministres concernés par le futur projet de loi sur la fin de vie. Elle aura lieu jeudi 14 novembre, comme l’avait relaté France Inter. De nombreux arbitrages doivent être rendus par le gouvernement sur le suicide assisté.

Cinq critères auraient déjà été retenus pour être éligible : être majeur, habitant en France, subir des souffrances "insupportables" ou "réfractaires", consentir "librement et de manière éclairée et répétée" à ce choix et disposer d’un pronostic vital engagé à moyen terme. En revanche, la notion d’euthanasie a été évincée des discussions. Le projet de loi pourrait être présenté au Conseil des ministres en décembre prochain.

publié le 10 novembre à 15h30, Antoine Grotteria avec 6Medias

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