France

Lyon : sa voiture est vandalisée pendant les émeutes, elle se fait verbaliser pour stationnement gênant

© Capture d'écran CNews

Le 1er juillet, durant des émeutes, le véhicule d’une jeune femme de 23 ans s’est retrouvé sur le toit dans les rues de Lyon. Une situation qui lui a valu une amende insolite pour stationnement gênant, rapporte BFMTV.

Sanctionnée sans n'avoir rien fait du tout. C’est l’effarante histoire que vit une Lyonnaise de 23 ans. Le 1er juillet, lors des émeutes provoquées par la mort du jeune Nahel à Nanterre, son véhicule est retourné sur la chaussée. Quelque chose qu’elle apprend par hasard, indique BFMTV, jeudi 3 août, en consultant les réseaux sociaux le lendemain matin, et en tombant sur une photo de sa voiture.

Un premier choc, qui va être suivi d’un enchaînement de mauvaises nouvelles pour la jeune femme. D’abord, en arrivant sur les lieux, lorsqu’elle constate que sa Twingo verte n’est plus là, ni à l’endroit, ni à l’envers. Un habitant l’informe alors que son véhicule a probablement été enlevé par la fourrière, qu’il a récemment vu passer. Le pire restait encore à venir.

"Dur émotionnellement"

Après avoir encaissé ces premiers chocs, la jeune femme a reçu, dans son courrier, un avis de contravention pour "stationnement de véhicule gênant l'accès à un autre véhicule ou son dégagement". Pour elle, c’est la goutte de trop. Elle tente alors d’obtenir de l’aide la part de la police. Mais là encore, tout ne se passe pas pour le mieux. Selon l’un des policiers consultés, le PV aurait été émis le 7 juillet et ne serait donc pas en lien avec les nuits d’émeutes. Pourtant, les faits constatés et reprochés sont bien inscrits à la date du 1er juillet sur le document, précise BFMTV.

"Ils nous ont dit que cela ne dépendait pas d’eux mais de la police municipale et qu’il fallait entamer une démarche de contestation", a ainsi rapporté le père de la jeune femme, auprès de la chaîne d'information. "Ce qui m’est arrivé est dur émotionnellement. Cela fait un mois que je gère cette histoire pendant mes jours de repos. J’aimerais être reconnue comme victime et qu’on m’aide financièrement", a quant à elle expliqué la victime.

publié le 4 août à 08h35, Théo Rampazzo, 6Medias

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