France

Lutte contre les violences sexistes et sexuelles : comment le gouvernement veut faire bouger les choses

Invitée de franceinfo, vendredi 8 mars, la ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, a annoncé la création d'un vaste "appel à témoignages" sur les violences sexistes et sexuelles en France. Un dispositif dont la visée finale et de pouvoir "construire des politiques publiques efficaces" pour lutter contre ces violences.

Recueillir la parole des victimes pour saisir la portée du phénomène. Invité de franceinfo ce vendredi 8 mars, date de la journée internationale des droits des femmes, la ministre déléguée chargée de l’֤Égalité entre les femmes et les hommes Aurore Bergé a annoncé le lancement prochain "d’un appel à témoignages". Ce dispositif fait suite au lancement de la "mission sur les violences sexistes et sexuelles", dévoilé le 4 mars dernier par l’ancienne cheffe de file des députés Renaissance.

Dans les prochains jours, le gouvernement va mettre en place une adresse créée ad hoc : temoignages-efh@pm.gouv.fr. Les victimes auront la possibilité de témoigner à titre "anonyme et confidentiel", a assuré la ministre. Seules les personnes le désirant pourront donner leur vert à la révélation de leurs témoignages.

Coupes budgétaires de 10 %

Ce dispositif rappelle la gestation du projet Civiise (Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants). Selon Aurore Bergé, ce dispositif lancé dans le sillage de la libération de la parole sur l’inceste et les violences sexuelles commises sur les enfants a engendré "des milliers et des milliers de témoignages".

Le gouvernement entend s’appuyer sur ces expériences vécues pour "aller vite" et mettre en place des actions. Un vœu qui s’inscrit dans un contexte budgétaire tendu. Bercy veut réaliser 20 milliards d’économies d’ici à 2025, comme l’a indiqué cette semaine le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Sept millions seront soustraits au budget consacré à la mission "égalité femmes-hommes".

Une baisse sensible de 10 % qui suscite l’inquiétude des associations féministes, relate Public Sénat. Plusieurs d’entre elles ont écrit au Premier ministre Gabriel Attal pour faire part de leur "incompréhension". La ministre Aurore Bergé s’est engagée, vendredi, à ne prendre aucun "euro sur la question de la lutte contre la violence faite aux femmes, au planning familial".

publié le 8 mars à 16h40, Antoine Grotteria, 6Medias

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