"Lorsqu'une synagogue est attaquée, c'est la France qui est visée" : la classe politique réagit après l’incendie devant la synagogue de la Grande-Motte
© Liewig Christian/Pool/ABACA (Photo d'illustration)
Alors que deux voitures ont été incendiées devant la synagogue de la Grande-Motte, samedi 24 août, la sécurité a été renforcée devant tous les lieux de culte juifs. L’événement a suscité colère et indignation auprès de l’ensemble des personnalités politiques.
"La lutte contre l’antisémitisme est un combat de chaque instant, celui de la Nation unie". Des mots signés Emmanuel Macron, après l’incendie provoqué devant une synagogue de la Grande-Motte, samedi 24 août. Un acte que le président de la République a qualifié de "terroriste", et précisé que tout était mis en œuvre pour "retrouver l’auteur" et "protéger les lieux de culte".
Car après cela, Gérald Darmanin, qui se rendait sur place dans l’après-midi, a demandé à tous les préfets de France de renforcer "la présence statique des forces de l'ordre devant les lieux de culte juifs". "Je veux assurer nos concitoyens juifs et la commune de tout mon soutien", a par ailleurs déclaré le ministre de l’Intérieur. De son côté, Gabriel Attal a fermement condamné cette attaque : "Nous ne lâcherons rien. Face à l’antisémitisme, face à la violence, nous ne nous laisserons jamais intimider". Le Premier ministre a lui aussi indiqué que le suspect était traqué, et qu’il accompagnerait Gérald Darmanin sur les lieux.
"Un acte criminel et antisémite"
Parmi les autres réactions du parti présidentiel, celle de Yaël Braun-Pivet. La présidente de l’Assemblée nationale a condamné ces événements en les qualifiant de "brèche hideuse qui fend notre édifice républicain". Du côté du Rassemblement national, Marine Le Pen a dénoncé des "attaques inacceptables et inqualifiables", "conséquence de la montée de l’antisémitisme qui se répand" en France. Jordan Bardella s’est lui aussi exprimé, évoquant "un acte criminel et antisémite".
"Nous devons dire aux Juifs français qu’ils sont une part irremplaçable et si précieuse de l’âme française et de la République", a écrit le président des Républicains, Éric Ciotti.
"Intolérable crime"
À gauche, Lucie Castets, candidate NFP au poste de Premier ministre, a déclaré que "la République ne tolérera jamais l’antisémitisme" et assurait qu’elle "le combattrait avec force". "Lorsqu'une synagogue est attaquée, c'est la France qui est visée. C’est unanimement que l'antisémitisme doit être dénoncé et combattu" a quant à lui martelé l’ancien président de la République, François Hollande.
Jean-Luc Mélenchon a parlé d’un "intolérable crime". "La laïcité et la liberté de conscience sont filles de la liberté des cultes. Nous ne l'oublions jamais", a-t-il ajouté. Mathilde Panot, présidente de La France insoumise, a fait part de sa "profonde indignation" et de "sa solidarité pleine et entière face à cet acte odieux".
publié le 24 août à 15h20, Théo Rampazzo, 6Medias