France

Loir-et-Cher : la chasse aux pigeons dans un cimetière fait polémique à Blois

© Capture d'écran Google Street View - L'entrée du cimetière de Blois-Ville, à Blois.

La municipalité de Blois a récemment publié un arrêté permettant à des chasseurs d'éliminer des pigeons accusés de "souiller" les tombes d'un cimetière. Une initiative qui a provoqué la colère d'une association de défense animale, qui est parvenue à obtenir la suspension des deux derniers prélèvements, prévus mardi 26 et jeudi 28 mars.

C'est une guerre ouverte qui ne manque pas d'animer la ville de Blois ces derniers jours. Comme le rapporte BFMTV, mercredi 27 mars, la municipalité a été épinglée par une association de défense animale après avoir mandaté des tireurs pour éliminer des pigeons, qui nuisent à l'environnement d'un cimetière et "souillent" les tombes avec leurs déjections. Un arrêté municipal a même été publié dans ce sens "en vue de la destruction de pigeons ramiers et d'étourneaux sansonnets dans l'enceinte du cimetière". Plusieurs prélèvements ont donc été programmés les mardi 12, mercredi 20, mardi 26 et jeudi 28 mars.

Face à la fronde de l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas), les deux derniers prélèvements ont été suspendus, la ville de Blois tenant à "faire le point sur la situation". "Tuer les vivants pour mieux respecter les morts... Telle est la consternante politique de destruction menée par la ville de Blois!", avait fustigé l'association dans un post publié sur X, lundi 25 mars. "Un ball-trap sur des cibles vivantes en plein centre-ville, c'est vraiment choquant", s'est insurgé le responsable communication de l'Aspas auprès de nos confrères.

"On a tout essayé"

Pour se défendre, la ville explique que des prélèvements de pigeons avaient été organisés dans ce même cimetière en 2022 et en 2023, après que des méthodes moins violentes, comme l'effarouchement par le bruit ou les oiseaux de proies, n'ont pas eu le succès escompté. "On a tout essayé. Mais les pigeons finissent toujours par revenir quelques semaines plus tard. Ils sont d'autant plus difficiles à éloigner que c'est un oiseau qui revient nicher où il est né", assure la municipalité à BFMTV, ajoutant que 600 tombes sont dégradées chaque année par les pigeons.

publié le 27 mars à 17h29, Quentin Marchal, 6Medias

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