France

LGV Bordeaux-Toulouse : contre "l’impôt TGV", des élus en colère appellent à la mobilisation

En colère contre le projet chiffré à 14,3 milliards d’euros de la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse, plusieurs parlementaires et élus locaux ont écrit aux maires des 2 340 communes concernées par le chantier afin de les convaincre de les rejoindre, raconte Le Figaro.

Une nouvelle fronde gronde et commence à s’organiser. Opposés au Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) qui prévoit de relier Toulouse et Bordeaux en ligne à grande vitesse puis Bordeaux et l’Espagne, plusieurs parlementaires et élus locaux ont écrit aux maires des 2 340 communes concernées par le chantier, raconte Le Figaro vendredi 1er mars. Le courrier les enjoint à rejoindre la lutte contre "l’impôt TGV".

Selon ces opposants, "l’utilité même du projet pose question". Les élus dénoncent l’impact irréversible du GPSO sur les espaces naturels et agricoles, "sans aucun avantage tangible" d’après eux. Ils s’indignent également et surtout à propos des conséquences financières de cet important chantier sur les riverains. Les habitants de ces 2 340 municipalités, situées à moins de 60 minutes de voiture des gares desservies par la future LGV, seront soumis à une taxe spéciale d’équipement (TSE). Un "impôt TGV" qu’ils devront payer pendant 40 ans et qui sera réévalué chaque année en fonction de l’inflation.

Un chantier chiffré à 14,3 milliards d’euros

Pour les frondeurs, la TSE en question constitue une "injustice" pour les habitants concernés. "Une grande partie des communes sujettes à la TSE ne bénéficiera pas directement des nouvelles lignes, ce qui soulève des questions d’équité", explique les élus en colère au Figaro. Car d’après eux, les infrastructures en construction, dont le coût total est estimé à 14,3 milliards d’euros, serviront principalement aux habitants des deux grandes métropoles Bordeaux et Toulouse. Et non aux communes moins urbaines alentours.

publié le 1 mars à 14h36, Lola Dhers, 6Medias

Liens commerciaux