Leur maison illégalement occupée, un couple découvre que l'un des squatteurs sous OQTF est assigné à résidence
© Bernard Patrick/ABACA - Image d'illustration.
Après avoir découvert que leur maison était occupée illégalement par quatre squatteurs, un couple de quinquagénaires a eu la surprise d'apprendre que l'un d'eux, sous OQTF, bénéficiait d'une assignation à résidence dans leur logement.
C'est une déconvenue à laquelle personne ne s'attend et qui fait rarement plaisir. Comme le rapporte Le Dauphiné libéré, mardi 21 novembre, Éric et Isabelle, un couple de quinquagénaires a eu la surprise de découvrir fin octobre que la maison familiale des parents d'Éric, située à Poisy (Haute-Savoie) était squattée. Aussitôt, le couple contacte la gendarmerie qui constate la présence à l'intérieur de l'habitation actuellement en vente, de quatre individus. Tous sont placés en garde à vue. Sauf que la mésaventure du couple ne s'arrête pas là. Malgré le changement des serrures, les quatre squatteurs reprennent possession des lieux, sans que cette fois-ci les gendarmes ne puissent faire quoi que ce soit.
L'un des squatteurs assigné à résidence
Et pour cause : l'un des quatre protagonistes dispose désormais d'une assignation à résidence dans la maison squattée, ce qui empêche toute expulsion. "On n'a pas compris comment c'était possible", témoigne le couple auprès de nos confrères. En effet, lors de leur garde à vue, les gendarmes se sont aperçus que l'un des squatteurs se trouvait en situation irrégulière. Une fois saisie, la préfecture de Haute-Savoie a donc rempli une obligation de quitter le territoire français (OQTF) avec une assignation à résidence, sans savoir que ledit logement était squatté. "Les services préfectoraux qui ont rédigé la mesure n'avaient pas vu, dans l'urgence de la rédaction, qu'il s'agissait d'un squat", a reconnu l’administration.
Comble de l'ironie, lorsque le couple souhaite établir un constat d'huissier le 7 novembre dernier afin d'effectuer les démarches nécessaires, la maison est vide. Une aubaine pour Éric et Isabelle qui ont pu reprendre possession de leur bien, désormais sécurisé pour éviter toute nouvelle intrusion. Reste désormais à réparer les dégâts causés par leur passage comme les portes retirées de leurs gonds ou les toilettes hors d'usage. Les squatteurs, volatilisés, sont pour le moment introuvables.
publié le 26 novembre à 09h30, Kévin Comby, 6Medias