France

Les syndicats de l’hôpital de Châteauroux sous le choc, après l’appel du maire à éviter le service des urgences

Le maire de Châteauroux (Indre) a tiré le signal d’alarme quant à la situation de l’hôpital de sa ville, dont les urgences sont saturées, rapporte BFMTV. Si le personnel partage son constat, il a peu goûté la manière dont il l’a fait.

Le 7 mars dernier, Gil Avérous, le maire de Châteauroux (Indre) tirait la sonnette d’alarme à propos de la situation de l’hôpital de la ville. Dans un mail envoyé à la directrice régionale de l’Agence régionale de santé (ARS) Centre-Val de Loire, il affirmait, notamment, que les patients sont désormais dirigés vers d'autres établissements. “La réalité, c'est que quand les personnes se présentent aux urgences et qu’on leur dit qu'il y a 24 heures d'attente, ils disent : ‘On va aller à Limoges, à Issoudun’, qui sont plus proches et on aura peut-être un temps d’attente plus rapide”, précise-t-il à BFMTV.

Un discours qui n’a pas manqué de faire réagir les responsables syndicaux de l’établissement. “Ce n’est pas entendable (...) C'est hyper violent pour nous qui essayons de combattre pour sauver l’hôpital public”, explique Karine Jouhanneau, secrétaire du syndicat CGT à l'hôpital, à la chaîne d'information en continu. Sur France Bleu, elle ajoute : “Inviter les patients à se faire soigner sur Limoges, ce n’est pas possible. Les CH ont tous les mêmes problèmes.

Des avancées obtenues

Un brancardier membre du même syndicat trouve dommage qu’il faille une telle sortie du maire “pour que les choses changent, alors que les représentants du personnel alertent depuis plusieurs années sur le manque de lits”. Car, en effet, le courriel de Gil Avérous a permis des avancées. Des membres de l’ARS de l’Indre sont venus visiter l’hôpital de Châteauroux dès le 11 mars. Ils ont ensuite pris plusieurs mesures permettant de mieux accueillir les patients. C’est le cas, notamment, de la fluidification du parcours des patients aux urgences. Il a aussi été décidé d’appeler des renforts, en cas de trop grande affluence à l'hôpital. Alors, même si les mots qu’il a choisis ont heurté les syndicats, le maire “ne regrette pas du tout d’avoir mis les pieds dans le plat en prenant des termes durs et forts”.

publié le 20 mars à 11h47, Cathy Gerig, 6Medias

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