Les infirmières peuvent maintenant produire des actes de décès, des ordonnances et des vaccins

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Alors que la santé est en crise et que les déserts médicaux s’élargissent, la profession d’infirmière évolue. Une expérimentation avait été menée dans six régions de France et est maintenant élargie.
Il n’est pas rare d’attendre près de dix heures un médecin pour fournir un certificat de décès quand une personne meurt chez elle (150 000 par an, selon le ministère de la Santé). Une attente traumatisante pour les familles alors que cet acte est nécessaire pour organiser la levée du corps et commencer à organiser des funérailles. Alors, dans la continuité d’une expérimentation dans six régions de France depuis le mois de décembre 2023, les infirmières pourront désormais fournir ce certificat de décès, rapporte Le Figaro.
Pour effectuer cette tâche, jusqu’ici réservée aux médecins, les infirmières devront être diplômées d’Etat, avoir une expérience d’au moins trois ans ainsi qu’une formation spécifique, déjà suivie par 1217 infirmières "en anticipation de cette évolution", selon le ministère de la Santé.
Des ordonnances et des vaccins
Ce n’est pas le seul acte, habituellement réservé aux médecins, que les infirmières et infirmiers pourront désormais pratiquer. Ces derniers peuvent aujourd’hui faire des prescriptions vaccinales, suivant une liste récemment élargie. Ils pourront également apprendre à certains patients la meilleure manière de prendre leur traitement, notamment dans le cas de maladies chroniques.
Sylvie Mazière-Tauran, présidente de l’Ordre National des Infirmiers, s’est félicitée de cette "étape très importante pour la revalorisation de (la) profession".
publié le 25 avril à 22h33, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias