France

Les cancers du larynx et de l'ovaire provoqués par l'amiante désormais reconnus comme maladie professionnelle

© PA Photos/ABACA

Les cancers du larynx ou de l'ovaire dus à l’amiante étant désormais reconnus comme maladie professionnelle, les personnes qui en souffrent pourront prochainement bénéficier d'une indemnisation de la part de la Sécurité sociale.

C'est une véritable avancée pour toutes les personnes victimes de cancers du larynx et de l'ovaire. Comme l'indique Franceinfo, dimanche 15 octobre, ces deux types de cancers dont l'apparition intervient après "l’inhalation de poussières d'amiante" sont désormais reconnus comme des maladies professionnelles d'après un décret publié au Journal Officiel. "Les travailleurs éligibles peuvent se rapprocher de leur caisse primaire d'assurance-maladie pour déposer une demande d'indemnisation et obtenir une reconnaissance de leur pathologie en maladie d'origine professionnelle", précise le décret. Cette reconnaissance doit désormais permettre aux personnes concernées de pouvoir "bénéficier de meilleures possibilités d'indemnisations et d'accompagnement", précisent nos confrères.

De 68 000 à 100 000 décès entre 2009 et 2050

Utilisée pendant plusieurs décennies, notamment dans la construction de bâtiments, l'amiante a été interdite en France depuis 1997 en raison de ses effets dangereux pour la santé. Cette prise en compte de l'amiante comme provoquant une maladie professionnelle résulte de travaux menés par la commission spécialisée des pathologies professionnelles du Conseil d'orientation des conditions de travail (COCT). D'après une expertise scientifique menée par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) il y a un an, l'organisme révélait que les cancers du larynx et de l'ovaire étaient jusque-là "sous-déclarés et sous-reconnus".

Aujourd'hui, en France, selon les autorités sanitaires, l'amiante reste la deuxième cause de maladie professionnelle et la première cause de cancers d'origine professionnelle. Elle pourrait ainsi être à l'origine de 68 000 à 100 000 décès en France de 2009 à 2050 via des cancers des voies respiratoires.

publié le 15 octobre à 18h15, Kévin Comby, 6Medias

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