Les animaux détectent-ils les catastrophes naturelles en avance ?
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Des vidéos ont enregistré des animaux agités quelques secondes avant les séismes des 16 et 17 juin dernier en Charente-Maritime et Deux-Sèvres, fait savoir France 3.
Aux alentours de quatre heures du matin le 17 juin, des loups ont été filmés hurlant dans la nuit. Peu après, une réplique du séisme de La Laigne, dans les Deux-Sèvres, se faisait sentir. A Niort, une cigogne équipée d’une balise s'est envolée précipitamment quatre heures avant les premières secousses. Ces comportements ne sont pas si surprenants, rapporte France 3.
Car d’autres phénomènes similaires ont déjà été enregistrés dans le monde. Un spécialiste des serpents au CNRS d’une nuit, dans les années 1980 alors qu’il campait au Maroc. Des grenouilles et des serpents sont sortis de la rivière. Peu après, “il est arrivé un mur d’eau qui ravageait tout sur son passage !”, rapporte l’expert Xavier Bonnet. “On suppose qu’ils sont sensibles aux vibrations du sol”, a-t-il ajouté au micro de la télévision.
Des secousses antérieures plus faibles
Direction le Japon maintenant. Il y a cinq ans, une vidéo postée sur les réseaux sociaux montrait des chats agités, avant même un séisme. Selon Mathilde Guillon, vétérinaire spécialisée en médecine du comportement, les chiens et les chats ont des coussinets et des vibrisses, c’est-à-dire leurs moustaches. Ils “leur permettent de percevoir énormément de vibrations de l’air, là où nous, avec nos doigts, ne sentons pas forcément grand-chose”, explique-t-elle. Même chose avec nos pieds.
Si des recherches approfondies doivent encore être menées, ces comportements "en avance" seraient déclenchés par des secousses antérieures au séisme principal, rapporte Guy Sénéchal, sismologue à l’Université de Pau. Ces secousses sont trop faibles pour que les humains les perçoivent, mais les animaux, eux, les ressentent.
publié le 29 juin à 11h00, Orange avec 6Medias
