Les amendes contre les parents retardataires à l'école font polémique
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Certaines communes ont mis en place un système de sanctions onéreux contre les parents qui vont récupérer leurs enfants au centre de loisirs et au périscolaire avec du retard. Cette mesure ne manque pas de s'attirer les foudres de certains parents, rapporte Le Parisien, jeudi 25 juillet.
Une mesure punitive qui est loin de faire l'unanimité. Comme le relate Le Parisien, jeudi 25 juillet, de nombreux parents d'élèves fustigent les taxes mises en place à la rentrée prochaine dans certaines villes contre les parents qui iront rechercher leurs enfants le soir au centre de loisirs et au périscolaire. C'est notamment le cas à Toulouse, en Haute-Garonne, et à la Ferté-Bernard, dans la Sarthe, où les amendes varient entre cinq et trente euros.
"C’est injuste et incompréhensible", déplore Aziz Aboularab, père de famille et vice-président de la FCPE, l’une des principales organisations de parents d’élèves, à Toulouse, où il appelle les élus "au dialogue". Dans la Ville rose, les retards de parents se sont multipliés ces derniers mois et sont estimés au nombre de 8 000 sur l'année 2023-204. La municipalité a donc décidé de taper du poing sur la table pour les limiter. "Les plus concernées par ces retards sont les parents qui doivent jongler quotidiennement entre leur travail, les horaires tardifs, les transports, les embouteillages nombreux à Toulouse", se défend Aziz Aboularab auprès de nos confrères. "Avec l’inflation, ce n’est pas le moment de leur infliger ça", soutient-il également.
"Un manque de respect pour les agents municipaux"
Du côté de La Ferté-Bernard, la ville a décidé d'infliger à partir de septembre une amende de 5 euros par quart d’heure de retard aux parents en retard à la garderie périscolaire. Guillaume Chauvel, représentant des parents d’élève pour la FCPE, regrette "une sanction qui n’est pas une solution" et estime que "les parents en retard sont ceux qui travaillent et ne peuvent pas faire autrement". "On rencontre toujours les mêmes problèmes avec les mêmes familles qui ne préviennent pas. Bien sûr, on ne vise pas les parents qui, exceptionnellement, se retrouvent en difficulté", lui répond Christine Van Ryssel, maire adjointe chargée de l’éducation et de l’enfance à la Ferté-Bernard, qui dénonce également "un manque de respect pour les agents municipaux obligés de rester sur place".
publié le 25 juillet à 12h01, Quentin Marchal, 6Medias