France

Lens : une rave-party clandestine réunit près de 2 000 personnes

Selon BFMTV, les policiers ont commencé à évacuer la friche industrielle aux alentours de 15 heures, dimanche 26 février. Les autorités sont désormais chargées de sécuriser le site.

Après plusieurs dizaines heures de rassemblement, la rave-party clandestine qui a réuni entre 1 500 et 2 000 participants des dizaines d’heures durant, dans un bâtiment désaffecté de la friche Trefileurope (Lens) touche à sa fin. Aux alentours de 15 heures, dimanche 26 février, les policiers ont entamé l'évacuation des lieux, explique BFMTV. L’intervention s’est globalement déroulée dans le calme excepté au début : trois policiers ont été blessés et 13 personnes ont été interpellées.

Un rassemblement contre un projet de loi émis par Georgia Meloni

Les policiers avaient également pour mission de contrôler certains fêtards pour détecter - ou non - s’ils avaient usé de produits stupéfiants. Mais surtout, ils doivent s’atteler à sécuriser le site. "Intervenir serait extrêmement délicat, il y a des risques de chute. Les organisateurs font courir des risques de sécurité à la jeunesse car ces locaux sont dangereux pour recevoir du public, c’est criminel", s’agaçait d’ailleurs Jean-François Raffy, le sous-préfet de Lens, dans un communiqué diffusé plus tôt. Le préfet du Pas-de-Calais, Jacques Billant, appuyait également ces propos. "Il s’agit d’un site industriel de plusieurs hectares, enclavé, avec une rivière d’un côté, l’autoroute de l’autre. Il y a sur ce site des fosses et des toitures instables, il n’y a pas d’éclairage… C’est totalement inconscient d’organiser un rassemblement sur ce site extrêmement dangereux", pestait-il sur BFMTV.

En plus de la sécurité des participants, cette rave party engendrait de nombreuses nuisances sonores, qui gênaient le voisinage depuis près de 40 heures. D’après la chaîne d’info en continu, les organisateurs avaient choisi à dessein un lieu proche de la ville, pour le rendre facilement accessible aux secours en cas de danger. Les sapeurs-pompiers étaient d’ailleurs en alerte depuis le début de la fête, pour intervenir en cas de besoin.

Le rassemblement avait pour ambition de protester contre une loi proposée par Giorgia Meloni, la présidente du conseil des ministres italien, visant les rave-party. À cheval sur les communes de Lens, Loison-sous-Lens, Sallaumines et Noyelles-sous-Lens, la friche Trefileurope s’étale sur treize hectares.

publié le 26 février à 12h00, Orange avec 6Medias

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