Le tueur en série français Charles Sobhraj, dit le Serpent, revient sur son mode opératoire
© Zuma/ABACA
Si le septuagénaire a toujours nié être un tueur en série, au micro de Ligne Rouge, il est toutefois revenu sur son mode opératoire pour droguer ses victimes.
Charles Sobhraj n’est, selon lui, pas un tueur en série. Condamné à plusieurs reprises pour meurtre, il est soupçonné d’avoir ôté la vie à une trentaine de personnes, principalement des touristes, en Asie, dans les années 70. Avant les assassinats, qu'il réfute donc, l'homme surnommé Le Serpent avait la réputation d'empoisonner ses victimes. C'est sur ce mode opératoire qu'il s'est confié auprès de Ligne Rouge, comme le révèle BFM TV. Un mode opératoire toujours similaire : « En Thaïlande, j’utilisais le Mogadan, c’est de la famille des tranquilisants. Les gens prenaient un ou deux Mogadan ça les relaxait. Et pour une personne, ce que je faisais, c’est que j’en mettais dix ou douze d’un coup. Il n’y a aucun goût c’est comme de la craie. (…) Avec une cuillère je pressais dessus pour en faire de la poudre. Ça prend deux minutes et c’est tout »
Charles Sobrahj droguait ses victimes avant tout pour les dépouiller. Passeports, argent, bijoux... Tout y passait. L’un d’entre eux, Philippe Hannequin, a réussi à lui échapper puis a pu le dénoncer. Il sera finalement arrêté en 1976 et condamné en 1977. Il échappe alors à la peine de mort encore en vigueur en Thaïlande. En 1997, il est libéré et retourne en France. Mais il sera ensuite arrêté en 2004 au Népal, après avoir été reconnu dans la rue alors qu'il était revenu pour le tournage d'un documentaire. Il est alors condamné pour un meurtre datant de 1975. Charles Sobrahj a finalement été libéré fin 2022 pour des raisons de santé. Il est depuis revenu vivre en France.
Une série Netflix
Le Serpent est devenu une véritable curiosité médiatique. Friande de documentaires sur les tueurs en série, Netflix propose une série nommée « Tueur en série ? L'histoire vraie du Serpent ». Ceci malgré les dénégations de Charles Sobhraj. « Je suis innocent dans tous ces dossiers, ok ? Je ne dois donc pas me sentir mal ou bien pour ça. Je suis innocent. Tout a été bâti sur de faux documents », assurait d'ailleurs à ce sujet le principal concerné à son retour en France.
publié le 15 juillet à 16h30, Hugo Romani,6Médias