Le trafic des pièces détachées de voiture explose en raison d’une pénurie
© Pixabay
Les vols de pièces détachées de voitures se multiplient, en raison d’une pénurie. TF1 s’est rendu dans une commune du Val d’Oise, particulièrement touchée par le phénomène.
“Je me suis retrouvée sans voiture pendant plus d’un mois et demi”. Dans un reportage diffusé par TF1, dimanche 25 février, Karine, habitante de Jouy-le-Moutier (Val-d’Oise), explique avoir découvert le capot de sa voiture toute neuve complètement arraché.
TF1 explique qu’elle n’est pas la première à avoir vécu ça : dans cette commune, on retrouve des voitures désossées toutes les semaines. Le but de ces voleurs est simple, ils cherchent les pièces détachées, qui se revendent très facilement car elles sont très recherchées. Selon Xavier, le garagiste de la ville, le trafic peut rapporter beaucoup et rapidement : “Entre le capot, le pare-chocs et les deux optiques de phares, on doit avoisiner entre 5.000 et 6.000 euros”.
Des pièces en vente sur le web quelques heures après
La plupart du temps, ces pièces volées sont revendues en ligne, comme en témoigne Hervé Florczak, maire sans étiquette de Jouy-le-Moutier, lui aussi victime de vol : “Un jour, à huit heures du matin, je découvre qu'il n'y a plus de roues sur mon véhicule. Et à 14h35, on les retrouve en vente, sur Internet.”
Selon lui, le seul moyen afin d’y faire face : un contrôle plus strict de la revente. Selon Me Aris Sabatakakis, avocat spécialisé dans le droit routier, ce marché est entretenu par des réseaux à l’étranger : “Ces réseaux ciblent sur le marché international certains véhicules, certains modèles, certaines marques. Ensuite, ils écoulent les pièces détachées selon la demande dans le monde entier.” Afin de dissuader les voleurs, qui risquent jusqu’à 5 ans de prison et 375 000 euros d’amende, un renforcement de la présence policière est prévu sur la commune de Jouy-le-Moutier.
publié le 25 février à 14h21, Suzanne Rublon, 6Medias