France

Le sénateur UDI Hervé Marseille visé par une plainte pour "harcèlement moral"

© Lafargue Raphael/ABACA - Hervé Matignon à Matignon, le 19 janvier dernier.

Sénateur UDI des Hauts-de-Seine, Hervé Marseille est accusé d'avoir été sourd aux signalements pour harcèlement moral dont se serait rendue coupable la directrice générale de l'association Seine Ouest Entreprise et Emploi, qu'il préside.

Une plainte pour "harcèlement moral" a été déposée auprès du procureur de Nanterre (Hauts-de-Seine) contre le sénateur des Hauts-de-Seine et président de l'UDI Hervé Marseille, rapporte Valeurs Actuelles. C'est le directeur adjoint de l'association Seine Ouest Entreprise et Emploi, dont le parlementaire est également le président, qui est l'auteur de la plainte. Christine Boulos, ancienne directrice générale de cette agence de développement économique, serait également visée.

Le directeur adjoint décrirait dans sa plainte un climat "anxiogène" instauré par Hervé Marseille, et des salariés "managés par la peur". Désormais en arrêt maladie, le plaignant explique avoir reçu les témoignages de "plusieurs salariés" ayant averti la médecine du travail pour évoquer leur souffrance. Six anciens salariés auraient témoigné dans la plainte. Le sénateur, lui, aurait été alerté dès août 2023 des agissements de Christine Boulos. Entre autres griefs, la plainte évoque une "gestion fautive du signalement par l'employeur (Hervé Marseille)" et "l’absence de mesures immédiates et préventives pour assurer la sécurité, santé physique et mentale des salariés de l’association".

L'entourage du sénateur balaye les accusations

Tandis qu'un des plaignants évoque "un management basé sur la crainte et la peur, en utilisant des moyens très personnels, notamment la validation ou pas des congés, la prime de fin d’année et la subrogation", un autre dénonce l'"épuisement" qu'il a éprouvé. En réaction à ces accusations, l'entourage d'Hervé Marseille répond au média que le parlementaire "ne s'occupe pas des salariés en tant que président du conseil d'administration" et que le plaignant convoitait le poste de Christine Boulos et, "n'ayant pas été choisi, est mécontent".

publié le 15 mars à 11h15, Emmanuel Davila, 6Medias

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