France

Le parcours du tueur de la rue d’Enghien avant la fusillade

Avant d’ouvrir le feu rue d’Enghien, à Paris, où il tua trois Kurdes, William Malet a été vu à plusieurs reprises par des caméras de surveillance. Une enquête de BFMTV permet de retracer son parcours qui aurait pu être plus meurtrier encore.

C’était le 23 décembre 2022, un homme de 69 ans ouvrait le feu rue d’Enghien, dans le 10e arrondissement de Paris, et tuait trois personnes. Les victimes, des membres de la communauté kurde, ont été visées en raison de leur origine, et le parcours du meurtrier, William Malet, montre qu’il aurait pu faire encore plus de morts, montre BFMTV.

Pour commencer, une vidéo de surveillance prouve sa présence le matin à 6h39, quelques heures avant le drame. Il sort de la gare SNCF de Saint-Denis avec un sac en bandoulière noir. Quelques mètres plus loin, il s’agenouille et fouille dedans. D’après son interrogatoire, il était en train de ranger des chargeurs à l’intérieur.

Une attaque ou un attentat ?

C’est à ce moment-là que William Malet aurait pu voir un complice qui lui aurait fourni des armes. Les enquêteurs pensent qu’il avait un projet d’attentat à Saint-Denis qui a été avorté. Devant le juge d’instruction, il déclare avoir choisi cette ville car “il y a beaucoup d’immigrés.” Mais il n’a pas voulu ouvrir le feu dans une gare “en tant qu’ancien cheminot.”

D’après le rapport que BFMTV a consulté, il précise : “Je me suis dit 'ça va pas le faire', puis j'ai hésité, en fait j'ai hésité, je suis revenu. (...) Je me suis dit que je pouvais le faire (...) mais je me suis dit 'je vais pas retourner là-bas, je vais aller rue d'Enghien' je savais qu'il y avait le truc des Kurdes.”

Il avait donc quitté Saint-Denis avant de se rendre rue d’Enghien, où il a fini par passer à l’acte. Un parcours porteur de sens car il permettrait de montrer la motivation politique de l’assassin et de requalifier les faits en attentat terroriste, ce que souhaitent les parties civiles. Le dossier est actuellement traité par le parquet national antiterroriste pour savoir s’il peut être traité ainsi.

publié le 24 avril à 16h32, Orange avec 6medias

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