France

Le parc Marineland à Antibes sur le point de se débarrasser de ses célèbres orques ? Le projet fait polémique

Alors que la détention de cétacés sera vraisemblablement interdite fin 2026 en France, le parc aquatique situé sur la Côte d’Azur serait sur le point de transférer ses quatre orques dans un parc du Japon, selon l’association OneVoice. De son côté, Marineland raconte "étudier plusieurs possibilités de relocalisation", explique 20Minutes.

Le calvaire des orques parquées dans les bassins du Marinland d’Antibes va-t-il se poursuivre au-delà des frontières françaises ? Dans un communiqué diffusé mercredi 24 mai, l’association OneVoice s’est insurgée, affirmant que "Marineland compte envoyer ses orques dans un delphinarium au Japon", à l’occasion de sa future fermeture annuelle. Le parc déciderait, selon l’association, de transférer les mammifères marins vers la Prusse de l’Asie "fin 2023 ou début 2024", après avoir "exploité Inouk, Moana, Wikie et Keijo toute leur vie", a-t-elle estimé. Du côté de la direction, le son de cloche n’est pas exactement le même : à 20Minutes, elle n’a rien infirmé, ni confirmé. En revanche, elle a admis "étudier plusieurs possibilités de relocalisation".

"Un projet cynique"Car la loi pourrait bientôt l’y obliger. En effet, d’ici quelques années, la loi du 30 novembre 2021 "visant à lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes", interdira la captivité des cétacés, à quelques exceptions près. Marineland observe ainsi "les meilleures options qui permettraient d’assurer le bien-être et la santé sur le long terme" de ses orques. Mais One Voice, qui qualifie le possible envoi de ces animaux vers un autre parc de "projet cynique", plaide pour l’abandon de celui-ci "et le placement des quatre orques dans un sanctuaire où elles pourront enfin connaître autre chose que la captivité".

Pour cela, One Voice, en collaboration avec le Whale sanctuaire project américain aurait même élaboré un projet pour que les orques s’adaptent rapidement à cette retraite méritée. "En six mois, les orques du Marineland pourraient retrouver leur masse musculaire perdue à force d’inactivité et apprendre à manger à volonté, sans qu’on leur demande d’amuser la galerie pour avoir droit à de la nourriture", souligne One Voice. Encore faudrait-il que l’État mette la main à la poche, car ce n’est pas le parc animalier qui se fera mécène. Selon la loi, l’interdiction de posséder des cétacés interviendra fin 2026.

publié le 26 mai à 13h40, Orange avec 6Medias

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