France

Le ministre de la Santé prévient : les déserts médicaux ne disparaîtront pas avant "cinq à sept ans"

© Joly Victor/ABACA - Selon Frédéric Valletoux, les déserts médicaux vont encore rester "quelques années".

La France n'est pas près de se débarrasser de ses déserts médicaux, selon Frédéric Valletoux. Le ministre délégué à la Santé était l'invité de France 2 ce mardi 13 février. Il prévient : "Il y en a pour quelques années".

"Il y en a pour quelques années". Les déserts médicaux ne sont pas près de disparaître en France, selon Frédéric Valletoux, ministre délégué à la Santé, ce mardi 13 février. Invité des "4 Vérités" sur France 2, le nouveau ministre a précisé : "On peut penser qu’entre cinq et sept ans, les choses vont sans doute encore se tendre avant que des générations plus importantes de jeunes médecins arrivent".

Pourquoi ce délai si long ? "On a supprimé le numerus clausus, il y a aujourd’hui 20 % d’étudiants de plus en deuxième année [de médecine] qu’il y en avait il y a trois ans. On voit que cela remonte, mais on sait bien qu'on ne forme pas un médecin comme ça d'un claquement de doigts", explique-t-il.

Plus de patients pour les médecins ?

Frédéric Valletoux s'est également dit favorable à la proposition de l'Assurance maladie, qui veut augmenter le tarif des consultations de médecine de ville, en les passant de 26,50 euros à 30 euros. Mais cette augmentation tarifaire ne serait pas sans condition, prévient le ministre : "Cela doit être aussi avec un engagement des médecins, à partir du moment où on les soulage en temps administratif, à partir du moment où l’État fait l’effort de les accompagner à travers des assistants médicaux, […] peut-être faut-il qu’ils s’engagent à prendre plus de patients. Donc il y a une discussion sur les contreparties à ces 30 euros, mais cette somme est légitime".

En revanche, le ministre veut éviter d'avoir à obliger les médecins à s'installer dans les déserts médicaux. "L’obligation, ce sera la dernière décision si on constate une carence, parce que dans les territoires, on n’a pas su organiser une permanence des soins améliorée".

publié le 13 février à 12h30, Martin Pereira, 6Medias

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