France

Le désarroi des cirques contraints de plier bagages face aux maires qui les bannissent

© Unsplash - De plus en plus de communes refusent d’accueillir des criques avec des animaux sauvages.

De plus en plus de communes refusent d’accueillir des cirques avec des animaux sauvages, bien que ces derniers soient encore dans leurs droits, rapporte TF1 Info.

Les temps sont durs pour les cirques. De plus en plus de maires refusent la présence des chapiteaux s’ils comptent, parmi eux, des animaux sauvages, comme des lions ou des tigres. Certains sont prêts à tout pour les empêcher de s’installer. Interrogé par TF1, mardi 9 mai, le cirque de Rome confie n’avoir aucune date avant six mois.

"On a une autorisation du ministère de la Transition écologique qui me donne le droit de détenir ces animaux, de les présenter au public, de les transporter de ville en ville... Mais on a des maires qui refusent de respecter cette loi", a partagé le directeur de la troupe. En 2028, les cirques n’auront plus le droit de détenir des animaux sauvages. Mais d’ici là, la pratique reste autorisée.

“Je devance la loi, c’est vrai”

De plus en plus de cirques sont alors obligés de s’installer sans autorisation de la municipalité. Les actions se multiplient pour tenter de les faire fuir. Dimanche 7 mai, les militants Renaissance de Narbonne ont recouvert les affiches promotionnelles d’une troupe. À Vernon (Eure), le maire est passé à la vitesse supérieure. “Un cirque a essayé de s'installer un matin sans demander l'autorisation à personne (...) La moindre des choses, c'est quand même de demander l'autorisation à la commune", raconte François Ouzilleau à TF1.

“Je devance la loi, c'est vrai : les voir brouter l'herbe du domaine public dans un état de santé qui ne m'a pas l'air forcément digne, je ne suis pas d'accord pour être le complice de tout ça”, poursuit-il. Il a alors demandé l’intervention de la police, coupé l’eau et l’électricité du terrain et engagé plusieurs recours administratifs pour forcer le cirque à partir. Une méthode qui s’est montrée efficace.

Dans les Alpes-Maritimes, le cirque Zavatta avait posé ses bagages, fin février, sans autorisation, sur un terrain de la commune de Saint-Laurent-du-Var. Une liberté que Christian Estrosi, maire de Nice et vice-président de la métropole Nice-Côte d'Azur, n’avait pas appréciée. Des échanges houleux avaient alors éclaté entre l’élu et le gérant du cirque. Le circassien a violemment insulté à plusieurs reprises l’homme politique, avant d’être contraint de quitter les lieux.

publié le 9 mai à 14h35, Orange avec 6Medias

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