France

Le député LFI Carlos Martens Bilongo dément avoir bénéficié d’un logement social alors qu'il était déjà propriétaire

Alors que BFMTV a indiqué, mercredi 17 mai, que le député insoumis aurait sous-loué le logement social à sa sœur, ce dernier a assuré dans un communiqué avoir "parfaitement respecté la loi".

Visé par une enquête pour "fraude fiscale" et "blanchiment", Carlos Martens Bilongo avait démenti et avait annoncé, la semaine dernière, se mettre à disposition de la justice. Ce mercredi, BFMTV a fait de nouvelles révélations sur le député LFI, indiquant que ce dernier aurait bénéficié jusqu'en décembre 2022, soit six mois après son élection, d'un logement social qu'il sous-louait à l'une de ses sœurs à Villiers-le-Bel, dans le Val-d'Oise. Lui-même était alors propriétaire de deux autres appartements, achetés en 2018. Le premier était un investissement locatif, le second devait devenir son domicile au terme de travaux.

Dans un communiqué publié mercredi dans l'après-midi, sur Twitter, l'élu LFI a démenti les "informations erronées" de BFMTV et apporté des précisions quant à sa situation. S'il a confirmé avoir vécu un temps avec sa sœur dans le logement social dont il bénéficiait depuis 2013, il indique avoir quitté ce logement lorsque les travaux dans son propre appartement ont pris fin. "J'ai quitté le logement social pour habiter dans l'appartement à la fin de mes travaux et ma sœur a pu libérer le logement social à la fin de l'année 2022", a-t-il indiqué. "J'ai donc parfaitement respecté la loi à tous les égards et je n'ai pas habité dans un logement social après avoir été élu", insiste l'homme politique.

"Tout est régularisé depuis décembre 2022".

Interrogé par BFMTV, avant qu'ils ne dévoilent leur enquête, l'élu avait déjà confirmé avoir vécu dans le logement social et ce, pendant une dizaine d'années. "Mais tout est régularisé depuis décembre 2022", avait-il précisé. BFMTV avait indiqué dans son enquête que Carlos Martens Bilongo aurait quitté ce logement social en 2020, mais qu'une de ses sœurs s’y serait installée, en échange du versement d’un loyer.

Le parquet de Pontoise a ouvert, mi-avril, une enquête préliminaire à ce sujet. Carlos Martens Bilongo est ainsi visé pour des faits de fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale, abus de biens sociaux et manquement aux obligations de déclaration auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Dans son communiqué, l'élu assure de pas avoir été informé de cette procédure et dénonce des "interprétations fantaisistes" de la part de ces autorités.

publié le 17 mai à 17h15, Orange avec 6Medias

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