France

La tour Eiffel est-elle en danger ? "Ce joyau est en très bon état", répond la mairie de Paris

© Villette Pierrick/ABACA

Alors que les employés du monument sont toujours en grève, dénonçant une dégradation de l’état de la tour Eiffel et un manque de moyens alloués à sa restauration, Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris, a indiqué qu’il n’y avait aucune inquiétude à avoir.

"La ville soutient la tour Eiffel, c’est son joyau". Des mots signés Emmanuel Grégoire, premier adjoint d’Anne Hidalgo. Invité sur le plateau de franceinfo, mercredi 21 février, ce dernier a tenu à défendre la position de la mairie de Paris, accusée de négliger l’état de la Dame de fer. Celle-ci serait, selon les déclarations de la CGT à BFM Paris, "dans un état de dégradation avancé, au niveau de la rouille". Les employés, en grève depuis trois jours, demandent un élargissement des moyens pour entretenir le monument, rapporte TF1.

De leur côté, les syndicats de la Société d'exploitation de la tour Eiffel considèrent que la mairie de Paris, qui détient 99 % de son capital, souligne BFMTV, recherche "la rentabilité à tout prix et à court terme". "Nous sommes à l’écoute des revendications et des inquiétudes", tempère Emmanuel Grégoire, qui précise qu’en qualité de "joyau de la ville sur le plan patrimonial", la tour Eiffel "fait l’objet d’investissements très lourds", mettant en avant la 21ème campagne de peinture depuis sa création.

Une campagne de décapage en amont

Emmanuel Grégoire persiste et signe, en affirmant que le monument, difficile à rénover en raison de "sa conception" et de sa "rénovation en site occupé" est en "très bon état". Un discours qui contraste donc avec celui des syndicats. Ces derniers estiment notamment auprès de BFM Paris que la rénovation de la peinture, servant à protéger la tour Eiffel de la corrosion, intervient trop tardivement.

Mais la mairie de Paris s’est défendue, expliquant que l’entreprise n’était pas simple car cette fois un décapage doit être réalisé des précédentes couches, afin que le poids de l’édifice n’augmente pas. Cette campagne "a commencé depuis plusieurs années et cela se fait face par face", a ainsi expliqué Karen Taieb, adjointe à la mairie de Paris en charge du Patrimoine, sur X.

publié le 21 février à 17h50, Théo Rampazzo, 6Medias

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