La SNCF réclame plus de 7 000 euros d'amendes à un étudiant, victime d'usurpation d'identité
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"La personne voyage comme si c'était gratuit", dénonce auprès du Parisien un étudiant montpelliérain, qui reçoit des amendes de la SNCF depuis plus de deux ans. Le jeune homme, qui s'est fait usurper son identité, vit un véritable cauchemar.
Les mois passent et rien ne change. Charly, victime d'une usurpation d'identité et de la lenteur de l'administration française, vit toujours le même calvaire. L'étudiant en odontologie à Montpellier (Hérault) reçoit régulièrement des amendes de la SNCF alors qu'il n'est jamais monté dans les trains qu'on lui reproche d'avoir pris, rapporte Le Parisien, mardi 13 février.
"En novembre 2022, j'ai découvert un prélèvement de plus de 740 euros sur mon compte bancaire", se remémore Charly auprès de nos confrères. Le jeune homme tombe de haut lorsque le Trésor public lui apprend qu'il doit 3 795 euros à la SNCF pour des voyages effectués entre janvier et juin 2022. L'usurpateur utilise le prénom et le nom de Charly, une copie du verso de sa carte d'identité, mais une autre adresse.
Un parcours du combattant
"Au début, il a pris deux amendes, une à l'aller et une au retour. Il s'est rendu compte que ça marchait donc il a multiplié les trajets. Une vingtaine en 2022, et aujourd'hui, j'en suis à 34, dont une trentaine d'annulées", raconte l'étudiant au Parisien. Si ce dernier conteste chaque amende, la démarche administrative demeure fastidieuse. Les prélèvements ont souvent lieu après les trois mois de délai permettant de contester une amende auprès de la SNCF.
"La personne voyage comme si c'était gratuit", déplore Charly, qui a comptabilisé "7 300 euros de préjudice" au total. Pour couronner le tout, sa banque lui applique également "des frais bancaires de 10 % à chaque saisie à la demande d'un tiers (SATD)", rendant la situation de l'étudiant boursier encore un peu plus intenable.
publié le 13 février à 17h50, Cédric Alexis, 6Medias