France

La Poste face à un échec cuisant, sa lettre rouge électronique pourrait déjà être supprimée

Lancée le 1er janvier, la lettre rouge électronique, censée remplacer le timbre rouge et donc la lettre prioritaire classique, a fait un flop. Lors d'une audition au Sénat, le 15 février, le PDG de La Poste, Philippe Wahl, a évoqué sa possible suppression tant les utilisateurs manquent.

Gros échec pour La Poste. Le 15 février, lors de l'audition de Philippe Wahl, PDG de l’entreprise, devant la Commission des Affaires économiques du Sénat, la "e-lettre", venue remplacer le célèbre timbre rouge au début de l'année, a pris un sacré coup.

Le nouveau dispositif de lettre rouge électronique, censé délivrer le courrier en moins de 24 heures, n'a pas encore trouvé son public, avec seulement "3500 personnes" qui l'utilisent chaque jour en moyenne, d'après Philippe Wahl. "Soit nous trouverons 5 000 à 10 000 personnes par jour qui utiliseront ce service et on continuera de le maintenir, soit personne n’en voudra", a poursuivi le PDG de La Poste lors de son audition, retransmise sur le site du Sénat. Auquel cas, "on supprimera cela", a-t-il assuré.

Une augmentation du prix

Reste que Philippe Wahl n'en démord pas, l'abandon du timbre rouge était nécessaire selon lui. L'utilisation des lettres prioritaires était passée de "4,25 milliards en 2008 à 380 millions en 2021 et 275 millions en 2022, sur 7 milliards de lettres acheminées au total par an aujourd'hui".

Pour rappel, le nouveau service de la poste permet l'envoi d'un courrier rédigé depuis le site internet Laposte.fr, ou depuis un bureau de poste. Une fois écrite, la lettre est imprimée à proximité du destinataire, mise sous enveloppe et distribuée, en échange de la somme de 1,49€. Soit six centimes de plus que le timbre rouge classique.

publié le 17 février à 11h40, Orange avec 6Medias

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