France

La nouvelle tactique des deux-roues pour échapper aux PV de stationnement

Pour éviter les amendes lorsqu’ils ne règlent pas le stationnement, des conducteurs de deux-roux masquent leur plaque d’immatriculation lorsqu’ils se garent à Paris, relève BFMTV, lundi 6 mai.

La pratique semble s’étendre au fil des années. Pour contourner la loi entrée en vigueur le 1er septembre 2022 et élargissant le stationnement payant aux deux-roues dans la capitale, de nombreux conducteurs masquent leur plaque d’immatriculation pour éviter les amendes lorsqu’ils ne règlent pas le parcmètre.

Un sac plastique poubelle, du scotch opaque ou un morceau de tissu... N’importe quoi fera l’affaire tant que le logiciel des voitures-caméra qui déambulent dans Paris ne peut pas analyser la plaque et donc voir si le stationnement a été payé ou pas, explique BFMTV.

Une technique qui n'est pas infaillible

"J'ai trois enfants à nourrir, un crédit à payer, 480 euros par mois juste pour travailler, ce n'est pas possible", a justifié un conducteur de deux-roues, habitué de cette pratique, à nos confrères. Une pratique dénoncée par les associations. "Comme il y a peu de verbalisations globalement et peu de contrôles, certains en profitent [...] S'ils ne veulent pas payer le stationnement, qu'ils changent de moyen de locomotion", a fustigé Franck-Olivier Torro, porte-parole de l'association Ras le scoot.

Selon l’adjoint au maire de Paris en charge des mobilités, la pratique n’empêche en aucun cas la verbalisation. "Une grande partie du contrôle du stationnement se fait avec des agents qui sont à pied, dans la rue, qui peuvent voir si les plaques sont cachées ou pas", explique l’élu.

Un mois après la mise en place de la réforme du stationnement payant, 200 000 amendes avaient été distribuées. Seulement, 40 % des deux-roues payaient leur stationnement, indiquait l’élu à l’époque, se félicitant toutefois d’un bilan positif quelques semaines plus tard. "On voit bien que ça rentre dans les habitudes, la gratuité était l'exception, on rentre dans le droit commun", estimait-il dans une interview accordée au Parisien en 2022.

publié le 7 mai à 07h09, Sophie Eygue, 6Medias

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