France

La mafia investit le marché de nos déchets, moins risqué que la drogue

Une note des renseignements révèle que la mafia a investi le secteur des déchets, principalement en région parisienne, en Corse et en Provence-Alpes-Côte d’Azur, rapporte RTL.

Extorsion de fonds, corruption, fabrication de faux documents… Les malfaiteurs sont prêts à tout pour s’enrichir sur le dos de nos déchets. La mafia s’est engagée dans ce filon, qui peut rapporter gros, et qui se révèle moins risqué que le trafic de drogue, comme le rapporte une note du Sirasco, le service de la police nationale qui analyse les activités de la criminalité organisée, révélée par RTL.

Trois régions sont particulièrement touchées : l’Île-de-France, la Corse et la Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les détournements peuvent aller très loin, jusqu'à la prise de contrôle de sociétés afin de capter des marchés publics. Les récalcitrants sont parfois intimidés ou éliminés.

Deux ans de prison, sept en bande organisée

Au bout du compte, les déchets ne sont pas recyclés. En région parisienne, lors des travaux du Grand Paris, la terre polluée devait être retraitée. La note révèle qu’elle était en fait répandue sur des terrains d'agriculteurs. Idem à Nîmes. Des criminels facturaient des prestations fictives de traitement des déchets avant de les abandonner dans des entrepôts ou de les exporter illégalement vers l'Espagne.

Un trafic peu risqué. Le trafic de déchets n'est puni que de deux ans de prison maximum, sept si c'est en bande organisée. Bien moins que les vingt et trente ans en matière de stupéfiants. Les mafias italiennes, telles que la Camorra ou la 'Ndrangheta de Calabre, l’ont bien compris et ont aussi adopté ces méthodes. En Europe, ce trafic représente 10 à 12 milliards d'euros par an, soit autant que le trafic de cannabis.

publié le 29 avril à 11h00, Orange avec 6Medias

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