La journaliste Laura Tenoudji, femme de Christian Estrosi, dans le viseur de la justice pour conflits d’intérêt
© Lafargue Raphael/ABACA
Animatrice de la cérémonie d’ouverture de l’Eurovision junior 2023, un événement financé par Nice, la ville de son mari Christian Estrosi, la journaliste Laura Tenoudji est visée par un signalement à la justice.
Celle que la presse locale surnomme “la Première dame de Nice” aurait-elle pris part à des conflits d’intérêt ? Laura Tenoudji, chroniqueuse de l’émission Télématin sur France 2, mais également femme de Christian Estrosi, maire de Nice depuis 2008, est actuellement visée par deux signalements pour conflits d’intérêts. La cause : son rôle important au sein d’événements publics organisés à Nice.
Comme rapporté par Le Parisien, qui s’appuie sur les révélations de Mediapart, le premier signalement concerne la présence de Laura Tenoudji à la cérémonie d’ouverture de l’Eurovision Junior 2023, qui se déroulait à Nice. En effet, la municipalité a pris en charge le financement de l’organisation du concours - une somme s’élevant à environ 600 000 euros -, selon une décision votée en conseil municipal en novembre.
Certains se questionnent : Laura Tenoudji aurait-elle été rémunérée en plus de son salaire de chroniqueuse sur France 2 par des fonds publics ? Deux signalements depuis septembre Face à la situation, un fonctionnaire territorial souhaitant conserver son anonymat a transmis début décembre un signalement à la justice pouvant constituer “une prise illégale d’intérêts”. Le signalement détaille : “Il ne saurait donc être contesté que Madame Tenoudji a été rémunérée par France 2 pour sa prestation de présentatrice de l’Eurovision junior financée partiellement par la collectivité présidée par son époux.”
De son côté, l’animatrice affirme à Mediapart ne pas avoir perçu de rémunération en plus, tandis que la mairie de Nice a répondu que “le cadre réglementaire (avait) été parfaitement respecté”. Mais ce n’est pas la première fois que Laura Tenoudji se retrouve sous le feu des projecteurs concernant ce genre d’événements. En septembre dernier, un signalement à la justice avait déjà été adressé alors que la journaliste devait animer deux tables rondes organisées par la municipalité et le journal La Tribune.
publié le 27 décembre à 09h46, Suzanne Rublon, 6Medias